Les cours du pétrole ont poursuivi leur baisse mardi, chutant de plus de 3%, à la suite des affirmations du Washington Post citant le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Ce dernier aurait assuré à son allié américain qu'il prévoyait d’attaquer des infrastructures iraniennes militaires et non pétrolières ou nucléaires.
Les cours du pétrole ont continué de se replier mardi, après des affirmations du Washington Post selon lesquelles le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, aurait assuré au président américain, Joe Biden, lors d’un échange téléphonique, qu’il prévoyait d’attaquer l’armée iranienne et non des infrastructures pétrolières ou nucléaires, en représailles aux frappes iraniennes du 1ᵉʳ octobre sur Israël.
Ainsi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a dévissé de 3,05%, mardi, à 75,10 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, perdait aussi 3,05%, à 71,55 dollars.
Lundi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, avait reculé de 2% à 77,46 dollars et le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en novembre, s’était replié de 2,29%, à 73,83 dollars.
La baisse des cours du pétrole est accentuée par les craintes concernant la demande de la Chine, premier pays importateur de pétrole, dont l’économie est en ralentissement. Ses exportations ont, en effet, baissé et les importations sont demeurées faibles en septembre, selon des chiffres publiés lundi, témoignant de la perte de vitesse de l'activité industrielle et annonçant une demande pétrolière sous pression.
Dans le même cadre, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a restreint lundi, pour la troisième fois consécutive, ses prévisions de croissance de la demande mondiale, en 2024 et 2025, affectée surtout par le flou concernant la demande chinoise. En effet, dans son rapport mensuel, l’Opep révèle que la demande mondiale de pétrole augmenterait de 1,93 million de barils par jour (bpj) en 2024, contre une croissance de 2,03 millions de bpj prévue le mois dernier.
La Chine est à l'origine de la majeure partie de la diminution des objectifs pour 2024, l'Opep ayant réduit ses prévisions de croissance chinoise de 650.000 bpj à 580.000 bpj.
“La consommation de pétrole dans la deuxième économie mondiale fait face à des vents contraires en raison des défis économiques et de l'adoption de carburants plus propres”, a précisé l'Opep.
Les bourses partagées
Du côté des marchés, la Bourse de Tokyo a fini en hausse mardi, tandis que les places chinoises se repliaient. L'indice Hang Seng à Hong Kong perdait 2,37% à 20.968,87 points, tandis que l'indice composite de Shanghai tombait de 1,40% à 3.238,42 points et que celui de Shenzhen reculait de 0,80% à 1.875,04 points. À Tokyo, l'indice vedette Nikkei a terminé en hausse de 0,8% à 39,910,55 points. L'indice élargi Topix a gagné 0,6% à 2.723,57 points.
La Bourse de Paris, pour sa part, retient son souffle mardi, avec une crainte concernant la relance chinoise et la nette baisse des prix du pétrole. Le CAC 40 perdait 0,74% à 7,545,67 points, soit une baisse de 56,56 points. Lundi, l'indice parisien a terminé en hausse de 0,32%. Par ailleurs, comme l'ensemble des valeurs pétrolières, TotalEnergies est affecté par la nette baisse des prix du pétrole. Il a ainsi dévissé de 4,05% à 59,96 euros.
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