Israël renforce ses opérations militaires sur le plateau du Golan, avec des mesures visant à prévenir toute infiltration du Hezbollah et à préparer le terrain pour une possible offensive élargie contre la formation pro-iranienne, selon des sources sécuritaires et des analystes cités par Reuters.
Des travaux de déminage, ainsi que la mise en place de nouvelles barrières à la frontière entre le Golan occupé par Israël et une zone démilitarisée bordant la Syrie.
Selon des sources israéliennes et libanaises, citées par Reuters, ces mouvements suggèrent qu'Israël pourrait attaquer le Hezbollah pour la première fois depuis la frontière est du Liban tout en créant une zone sécurisée d’où il pourrait surveiller les activités du groupe armé et prévenir toute infiltration.
Les actions israéliennes se sont intensifiées depuis octobre, date à laquelle Israël a commencé des incursions terrestres au Liban-Sud pour combattre le Hezbollah dans les zones qui séparent le nord d'Israël du sud du Liban, à environ 20 kilomètres à l’ouest de cette région.
En parallèle, les frappes israéliennes sur la Syrie se sont intensifiées, y compris dans la capitale et à la frontière avec le Liban.
Un soldat syrien posté au sud de la Syrie a révélé qu’Israël déplaçait également les clôtures séparant le Golan occupé et la zone démilitarisée (DMZ) vers la partie syrienne, tout en élevant des fortifications pour prévenir toute infiltration dans l’éventualité d'une escalade. “ Israël semble créer une zone tampon dans la DMZ ”, a-t-il précisé.
Un responsable libanais de la sécurité a également confirmé que les troupes israéliennes avaient creusé une nouvelle tranchée près de la DMZ en octobre. “Ces opérations de déminage pourraient permettre aux troupes israéliennes d'encercler le Hezbollah par l'est ”, a ajouté un autre responsable libanais.
Un rapport présenté le 24 septembre au Conseil de sécurité de l'ONU, et vu par Reuters, faisait état de violations de part et d'autre de la zone démilitarisée.
Un responsable du maintien de la paix de l'ONU à New York a observé “des activités de construction récemment menées par les forces militaires israéliennes à proximité de la zone de séparation ”.
La Russie, alliée de la Syrie, a également retiré ses unités militaires du poste d’observation de Tal Hara, une position stratégique en Syrie.
Ce retrait, selon un officier militaire syrien, résulterait d'accords entre Israël et la Russie pour éviter tout affrontement.
Israël n’a pas commenté ses plans militaires, se contentant de déclarer qu'il “combat actuellement l'organisation terroriste Hezbollah pour permettre le retour en sécurité des résidents du nord ”.
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