Les pays de l'UE participant à la Finul veulent exercer une  \
Cette photo prise le 13 octobre montre un soldat israélien près d'une base de la FINUL à Naqoura, lors d’une tournée, très contestée, organisée par l’armée israélienne au Liban-Sud, à des correspondants de la presse étrangère. ©(Photo Menahem KAHANA / AFP)

Les seize pays de l'Union européenne (UE) participant à la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) veulent "exercer une pression maximale aux niveaux politique et diplomatique sur Israël" afin d'éviter "de nouveaux incidents", a annoncé Rome mercredi. Paris, à son tour, a assuré que les seize "resteront engagés dans la Finul".

A l'issue d'une visioconférence ayant réuni les ministres de la Défense de ces pays, le ministère italien de la Défense a diffusé un communiqué dans lequel les pays contributeurs affirment leur "volonté partagée d'exercer une pression maximale aux niveaux politique et diplomatique sur Israël afin d'éviter de nouveaux incidents".

"Dans le même temps, il a été clairement précisé que le Hezbollah ne pouvait pas utiliser le personnel de la Finul comme bouclier dans le contexte du conflit", ont-ils ajouté.

"En outre, les 16 pays ont convenu de la nécessité de renforcer les Forces armées libanaises, grâce à un soutien adéquat à la formation et à un financement international, afin qu'elles

puissent devenir une force crédible et contribuer à la stabilité de la région avec le soutien de la Finul".

 

"Préoccupation unanime"

Les ministres ont également "exprimé leur préoccupation unanime face à la situation dans la région, condamnant fermement les attaques qui ont frappé les bases de la Finul, mettant en danger la sécurité du personnel militaire engagé".

De son côté, le ministère français des Armées a souligné dans un communiqué que les 16 pays resteraient "engagés dans la Finul qui joue un rôle clé dans le cadre du mandat qui lui est confié par le Conseil de sécurité des Nations unies en tant que force d’observation impartiale".

Cette visioconférence a été organisée à l'initiative des ministres français et italien de la Défense, Sébastien Lecornu et Guido Crosetto, après que cinq Casques bleus indonésiens et srilankais ont été blessés par l'armée israélienne au cours de ses opérations dans le sud du Liban contre le Hezbollah.

Elle a rassemblé les ministres ou leurs représentants des principaux contributeurs européens : l'Italie (1.068 soldats, selon l'ONU), l'Espagne (676), la France (673) et l'Irlande

(370), ainsi que des autres pays de l'UE ayant des militaires au sein de cette force des Nations unies (Allemagne, Autriche, Croatie, Chypre, Estonie, Finlande, Grèce, Hongrie, Lettonie,

Malte, Pays-Bas, Pologne).

 

Le rôle de la Finul réaffirmé

Appelant au "au strict respect de la résolution 1701", les participants ont également réaffirmé le "rôle de la Finul en soutien à la désescalade et comme canal de communication entre les parties", selon le ministère français des Armées.

L’intégrité territoriale et la souveraineté du Liban doivent également être rétablies et "respectées". La résolution 1701 stipule que seuls l'armée libanaise et les Casques bleus doivent être

déployés dans le sud du Liban.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à mettre les Casques bleus "à l'abri immédiatement" mais les Nations unies ont "décidé que la Finul conserverait toutes ses positions en dépit des appels israéliens", a déclaré lundi le chef des Casques bleus, Jean-Pierre Lacroix.

Quelque 10.000 Casques bleus sont déployés au sein de la Finul.

Commentaires
  • Aucun commentaire