Astérix traverse le temps: 65 ans de péripéties célébrés à l'Atelier des Lumières et au musée Grévin
Astérix fête ses 65 ans à Paris. ©Julien de Rosa / AFP

À l'occasion de son 65e anniversaire, Astérix célèbre avec une exposition immersive à l'Atelier des Lumières et une entrée remarquée au musée Grévin à Paris, illustrant l'impact durable de cette icône de la BD.

L'Atelier des Lumières ainsi que le musée Grévin célèbrent le 65e anniversaire d'Astérix avec ses compagnons, les irréductibles Gaulois. Pour l'occasion, ils investissent Lutèce, aujourd'hui appelée Paris. Né le 29 octobre 1959, le villageois rusé et ses comparses sont sortis de l'imagination du scénariste René Goscinny et du dessinateur Albert Uderzo, dans le premier numéro de l'hebdomadaire Pilote.

Bien que populaire parmi les lecteurs du magazine, Astérix est resté un héros relativement confidentiel pendant plusieurs années, jusqu'à la publication des albums de BD qui lui ont conféré une notoriété immense. Aujourd'hui, sa renommée est mondiale. C'est sur cette figure que mise l'Atelier des Lumières, un centre d'art numérique et immersif établi dans une ancienne fonderie d'un quartier autrefois industriel de l'est parisien.

Astérix, le voyage immersif, propose une expérience de quarante minutes de son et lumière, retraçant les aventures d'Astérix, de son fidèle ami Obélix, et de leur chien Idéfix.

"Je suis vraiment impressionnée et très émue", confie à l'AFP Anne Goscinny, la fille du scénariste. "Réaliser que cet univers, créé sur un balcon à Bobigny par deux jeunes auteurs de génie, qui n'auraient jamais imaginé un tel succès 65 ans plus tard à Paris, est extraordinaire", ajoute-t-elle.

Lors d'une discussion chez Uderzo à Bobigny, ces deux hommes, alors âgés de 32 et 33 ans, ont eu l'idée d'explorer l'Antiquité et le monde des Gaulois, en leur attribuant les défauts et qualités typiquement français : querelleurs, bons vivants, frondeurs. Le prétexte narratif à l'Atelier des Lumières, comme l'a expliqué Patrick Vuittenez, le directeur artistique, à la presse, est l'enlèvement du druide Panoramix par les Romains, comme dans le premier album, Astérix le Gaulois, paru en 1961.

Astérix et Obélix, lors de leur quête pour libérer le vieux druide, traverseront non seulement la Gaule, mais aussi le monde entier, jusqu'à la capitale de l'Empire, Rome. Les visiteurs de l'exposition pourront découvrir des dessins inspirés de la tour de Londinium d'Astérix chez les Bretons, de l'Atlantique de La Grande Traversée, de la Grèce d'Astérix aux Jeux Olympiques, ou de l'Inde d'Astérix chez Rahàzade, le tout accompagné d'une bande-son variée, allant de Beethoven au rock.

En 2023, le 40e album, L'Iris blanc, a connu un grand succès, bénéficiant de la curiosité autour du nouveau scénariste Fabcaro, tandis que Didier Conrad continue de respecter fidèlement le graphisme d'Uderzo depuis 2013.

Les années paires, les Gaulois trouvent de nouvelles façons de se manifester, et cette fois, ils feront leur entrée au musée Grévin. La statue de cire d'Astérix, Obélix, Idéfix, et un Romain sera exposée à partir du 23 octobre. Ce même jour, un artbook du premier album, Astérix le Gaulois, sera publié en édition limitée pour les fans, incluant une reproduction du tapuscrit de Goscinny et des planches originales d'Uderzo.

Les éditions Albert René, l'un des joyaux de Hachette Livre, ont été intégrées fin 2023 au groupe Vivendi, propriété du milliardaire Vincent Bolloré.

Avec AFP

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