Sommet des Brics: Poutine salue l'avènement d'un \
Le président des Émirats arabes unis, Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan, le président sud-africain Cyril Ramaphosa, le président chinois Xi Jinping, le président russe Vladimir Poutine, le Premier ministre indien Narendra Modi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi, le président iranien Masoud Pezeshkian et le ministre brésilien des Affaires étrangères Mauro Vieira assistent à la réunion en format restreint du sommet des BRICS à Kazan, le 23 octobre 2024. © (Photo par Alexander NEMENOV / POOL / AFP)

Le président russe Vladimir Poutine a ouvert mercredi à Kazan le sommet des Brics, saluant dans cette réunion l'émergence du "monde multipolaire" qu'il appelle de ses vœux face à l'Occident.

Avec ce sommet, Vladimir Poutine entend faire la démonstration de l'échec de la politique occidentale de sanctions économiques et d'isolement diplomatique visant son pays depuis l'assaut des troupes russes en Ukraine en février 2022.

Il entend également battre en brèche ce que la Russie, comme la Chine, décrivent comme "l'hégémonie" occidentale, notamment américaine, dans la conduite des relations internationales.

Devant les dirigeants d'une dizaine des pays des Brics, dont le président chinois Xi Jinping et le Premier ministre indien Narendra Modi, Vladimir Poutine a expliqué qu'ils allaient évoquer ensemble "les questions les plus urgentes", dont "le règlement des conflits régionaux".

"Le processus de formation d'un monde multipolaire est en cours, un processus dynamique et irréversible", a assuré M. Poutine.

En Ukraine, au moment où les troupes russes gagnent du terrain dans l'est du pays, Moscou et Kiev ne semblent toujours pas proches d'éventuelles négociations de paix, trente-deux mois après le début de l'"opération militaire spéciale" décidée par Vladimir Poutine.

Au Proche-Orient, la guerre, déclenchée à Gaza par l'attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, s'est étendue au Liban où l'armée israélienne intensifie son offensive contre le Hezbollah.

Erdogan à Kazan 

Vladimir Poutine doit rencontrer mercredi les présidents vénézuélien et iranien, Nicolas Maduro et Massoud Pezeshkian, dont les pays sont résolument dans le camp anti-occidental.

L'Iran est accusé d'avoir fourni des drones et des missiles de courte portée à la Russie.

Une rencontre bilatérale avec le président turc Recep Tayyip Erdoğan est également au programme de Vladimir Poutine mercredi. Membre de l'Otan, la Turquie n'est pas membre des Brics et entretient des relations complexes tant avec Moscou qu'avec l'Occident.

Elle a toutefois annoncé début septembre vouloir rejoindre le bloc des Brics, un calcul d'abord économique, soulignent des observateurs.

Les Brics représentent près de la moitié de la population mondiale et près du tiers du PIB de la planète.

Comptant quatre membres (Brésil, Russie, Inde, Chine) à sa création en 2009 et ayant intégré l'Afrique du Sud en 2010, les Brics (les initiales de ces Etats en anglais) ont été rejoints cette année par l'Éthiopie, l'Iran, l'Égypte et les Émirats arabes unis.

Au-delà de ces États, des dirigeants de pays dits du "Sud global" ont fait le déplacement en Russie.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev est arrivé à Kazan, selon les agences russes. Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian est également annoncé jeudi.

Il y a un peu plus d'un an, l'Azerbaïdjan avait lancé une offensive pour reprendre le Haut-Karabakh, une enclave montagneuse qui échappait à son contrôle depuis des décennies et qui était majoritairement peuplée d'Arméniens.

En quelques jours, l'armée de Bakou était parvenue à défaire les séparatistes arméniens, le conflit entraînant l'exode de près de 120.000 habitants.

Les deux pays négocient un traité de paix, avec notamment la délimitation de leurs frontières, mais ce difficile processus connaît des lenteurs.

Avec AFP

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