Les deux anciens présidents Amine Gemayel et Michel Sleiman ainsi que l’ancien Premier ministre Fouad Siniora ont proposé, mercredi, un plan en cinq points pour sauver le Liban, au terme d’une réunion qu’ils ont tenue à la résidence de M. Gemayel à Bikfaya.
Ce plan s’articule principalement autour d’un arrêt du conflit militaire entre Israël et le Hezbollah et du rétablissement de la souveraineté libanaise.
Ils ont ainsi appelé en premier à “un cessez-le-feu immédiat et à l’application rigoureuse et complète de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU”.
Les trois ont réclamé ensuite “un déblocage, sans condition aucune, du dossier de la présidentielle”. Ils ont insisté sur le fait que le nouveau locataire de Baabda “devra avoir la confiance des Libanais pour reconstituer les institutions libanaises, afin que tous retournent dans son giron et que l’État puisse étendre son autorité sur l’ensemble de ses administrations et services, sans tutelle ou hégémonie extérieure, quelles qu’elles soient”, en allusion notamment à la mainmise iranienne sur le pays.
Ils ont par la suite appelé à la formation d’un “gouvernement de salut national qui mettra en place et appliquera un plan de réédification de l’État (….) et de reconstruction de ce qui a été détruit par Israël, avec le soutien des États et des organisations amis”.
Le quatrième point qu’ils ont proposé se rapporte à “la confirmation de l’autorité étatique sur tout le territoire libanais sur base des résolutions internationales et arabes, et de la Déclaration de Baabda” relative à la non-ingérence du Liban dans les conflits de la région. Dans le même ordre d’idées, ils ont préconisé une application de l’accord de Taëf dans son intégralité.
Quant au cinquième point, il porte sur “la mise en application d’un plan de réformes et de redressement financier, économique, administratif et institutionnel, sur base des critères qui assurent une bonne gouvernance”.
C’est le président Amine Gemayel qui a donné lecture du communiqué, dans lequel les trois stigmatisent les frappes israéliennes destructrices et meurtrières sur le Liban.
Répondant à son tour aux questions de la presse, M. Siniora a expliqué que “la 1701 n’a pas été appliquée par Israël et le Hezbollah depuis la fin de la guerre de 2006”. “Il est vrai que l’État a déployé l’armée au Liban-Sud, mais la 1701 a été à peine mise en œuvre”, a-t-il dit, en insistant sur le fait que cette résolution “interdit l’entrée d’armes au Liban, sauf pour l’armée et la Finul, ainsi que la présence d’armes au sud du Litani”.
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