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L’armée israélienne a annoncé peu avant 6h, samedi, la fin de son attaque aérienne nocturne contre l’Iran. Téhéran a toute de suite brandi la menace d’une riposte, contre laquelle Tel Aviv a cependant mis en garde. L’opération militaire israélienne a duré près de trois heures et a été menée en trois vagues, au cours desquelles des sites militaires iraniens ont été ciblés -20 selon le New York Times- suivant un plan préétabli, approuvé à l’unanimité par le gouvernement israélien.
Une centaine d’avions militaires F15-I et F35 ont mené l’attaque. Des missiles balistiques étaient également lancés contre les objectifs iraniens.
Pour l’heure, il n’est pas possible de se prononcer sur l’impact ou l’ampleur des dégâts occasionnés par cette frappe qui intervient en riposte à l’attaque iranienne du 1er octobre contre Israël.
Téhéran a tenté de minimiser leur importance, affirmant que son système de défense aérien a intercepté “la plupart des missiles” et que les dégâts dans les sites touchés sont “limités”.
Pour sa part, l’armée israélienne a annoncé dans un communiqué, avoir “touché de plein fouet toutes ses cibles et atteint ses objectifs de guerre”. “Tous les avions de chasse ont regagné leurs bases”, selon le communiqué militaire publié au terme de l’opération.
Celle-ci a été lancée autour de 2h, dans la nuit de vendredi à samedi. L’armée a dit mener des "frappes de précision" sur des cibles militaires en Iran "en réponse à des mois d'attaques continues" de la République islamique.
“Un prix élevé”
Téhéran a réagi en affirmant qu’il “se réserve le droit de riposter”, alors que Tel Aviv formulait la même mise en garde à l’encontre de la République islamique. Son porte-parole militaire, Daniel Hagari, qui a tenu une conférence de presse juste après la fin de l’attaque, a averti l’Iran qu’il paiera “un prix élevé” au cas où il provoquerait une nouvelle escalade.
Il a aussi déclaré que les frappes sur la République islamique donnent à Israël “une plus grande liberté d’action” dans l’espace aérien iranien.
"Le régime iranien et ses alliés dans la région n'ont eu de cesse d'attaquer Israël depuis le 7 octobre (2023) - sur sept fronts - dont des attaques depuis le sol iranien (....). L'État d'Israël a le droit et le devoir de répondre. Nos capacités défensives et offensives sont pleinement mobilisées", a-t-il indiqué.
Durant toute la durée de l’opération, des explosions étaient entendues dans plusieurs secteurs du pays, notamment près de Téhéran, à Ispahan, Ahvaz, Masshad, Ilam, Shiraz et dans le Kurdistan iranien.
La chaîne israélienne 12 a rapporté que l’attaque “est menée par vagues et a ciblé des sites abritant des infrastructures pour la production de missiles anti-aériens et d’attaques et de drones.
L’agence iranienne Fars, citée par Reuters, a annoncé pour sa part, que plusieurs bases militaires dans l’ouest et le sud-ouest de l’Iran ont été ciblées par Israël. “La plupart des missiles ont été interceptées”, a indiqué Fars.
Selon des médias locaux iraniens, “aucun incendie ou explosion” n’a été signalé à la raffinerie de Téhéran. L’Iran, l’Irak et Israël ont fermé leur espace aérien.
"Nous suivons ce qui vient de l'Iran et de ses alliés dans la région", a affirmé dans un message vidéo pré-enregistré le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari. "À ce stade, nous faisons des points de situations réguliers et il n'y a aucun changement dans les instructions au commandement sur le front", a-t-il souligné.
Les médias israéliens ont montré des images et des vidéos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, suivant avec l’état-major israélien les différentes étapes de l’attaque contre l’Iran.
La frappe était aussi suivie de près par le Pentagone et la Maison-Blanche. Selon la Maison-Blanche, la candidate démocrate aux élections américaines, Kamala Harris, suivait de près l’opération militaire israélienne contre l’Iran. Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, a pris contact avec son homologue américain, pour discuter avec lui de la frappe.
Selon un responsable de défense américain cité par l’AFP, les États-Unis ont été informés en avance par Israël de ses frappes contre l'Iran mais Washington n'est pas impliqué dans cette opération.
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