Réactions internationales face aux frappes israéliennes sur l'Iran
Vue générale de Téhéran après plusieurs explosions entendues à Téhéran le 26 octobre 2024. I ©(Photo par ATTA KENARE / AFP)

À Washington, la Maison Blanche a qualifié les frappes israéliennes contre l’Iran de "manœuvres d'autodéfense" et a somme Téhéran de "cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade."

"Nous exhortons l'Iran à cesser ses attaques contre Israël afin que ce cycle de combats puisse se terminer sans nouvelle escalade", a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité de l'exécutif américain, Sean Savett.

La Syrie a détenu "l'agression israélienne" nocturne menée sur le territoire iranien, disant soutenir "le droit légitime de l'Iran à se défendre".

Exprimant sa "solidarité" avec la République islamique, le ministère syrien des Affaires étrangères indiqué dans un communiqué soutenir "le droit légitime de l'Iran à se défendre et à protéger son territoire et la vie de ses ressortissants", après des raids aériens israéliens ayant visé des sites militaires.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a condamné "avec la plus grande fermeté" les frappes israéliennes qui ont visé des cibles militaires en Iran.

Ces frappes sont "une violation flagrante de la souveraineté iranienne et une escalade qui menace la sécurité de la région", a indiqué dans un communiqué la formation soutenue par l'Iran et en guerre avec Israël dans la bande de Gaza depuis plus d'un an.

Le Pakistan a "condamné" aussi les frappes israéliennes sur des cibles militaires en Iran, faisant porter "l'entière responsabilité de l'escalade et de l'extension du conflit" à Israël, qu'il ne reconnaît pas.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré que l'Iran ne devrait pas répondre à la vague de frappes israéliennes, appelant toutes les parties à la retenue.

"Il est clair qu'Israël a le droit de se défendre contre l'agression iranienne. Je suis tout aussi convaincu que nous devons éviter une nouvelle escalade régionale et j'invite toutes les parties à faire preuve de retenue. L'Iran ne doit pas répondre", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à Samoa, où il participe à une réunion des chefs de gouvernement du Commonwealth.

L'Arabie saoudite a condamné samedi les frappes israéliennes sur des cibles militaires en Iran, mettant en garde contre toute extension du conflit dans la région, où Israël est en guerre contre le Hamas palestinien à Gaza et le Hezbollah au Liban.

"Le Royaume d'Arabie saoudite condamne" les frappes israéliennes en Iran et réitère sa "position ferme de rejet de l'escalade du conflit dans la région", qui "menace la sécurité et la stabilité des pays et des peuples" au Moyen-Orient, a indiqué le ministère des Affaires étrangères sur le réseau social X.

Les tirs de missiles iraniens du 1ᵉʳ octobre ont été présentés par Téhéran comme des représailles à des frappes israéliennes au Liban, qui ont coûté fin septembre la vie à un général iranien et au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.

Les responsables iraniens ont aussi justifié cette opération comme une réponse à l'assassinat sur leur territoire, imputé à Israël, de Ismaïl Haniyé, alors chef du Hamas.

L'Iran a joué ces dernières semaines à la fois sur la tension et la détente, face aux menaces de représailles israéliennes à ses tirs de missiles.

"Nous vous frapperons à nouveau douloureusement" en cas d'attaque, a ainsi mis en garde le général Hossein Salami, le chef des Gardiens de la révolution, la puissante armée idéologique chargée de défendre le régime de la République islamique.

Dans le même temps, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est livré à une intense campagne diplomatique, visitant en deux semaines tous les pays du Moyen-Orient à l'exception d'Israël.

"Nous ne voulons pas la guerre, nous voulons la paix", a plusieurs fois insisté M. Araghchi, assurant cependant que l'Iran était "totalement prêt à faire face à une situation de guerre".

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