Le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a affirmé lundi que “si la guerre ne s'arrête pas, le déplacement pourra conduire à des situations explosives et à des conflits sociaux” au Liban.
Il a tenu ces propos dans le cadre de la neuvième session ministérielle de l'Union pour la Méditerranée (UpM), tenue à Barcelone.
“Ce qui nous inquiète le plus au Liban, c’est le risque d’un conflit interne, qui se pose avec l’augmentation des frictions entre les déplacés et les habitants des régions où ils se sont réfugiés”, a-t-il expliqué lors de son allocation à l’ouverture de la conférence.
Dans ce contexte, M. Bou Habib a appelé les États présents à offrir “soutien” et “assistance” pour parvenir à “un cessez-le-feu immédiat et la mise en œuvre de la résolution 1701 dans toutes ses dispositions, de manière équilibrée” des deux côtés de la frontière libano-israélienne.
Il a également appelé au “renforcement des capacités de défense du Liban à travers le déploiement de l'armée libanaise, renforcée en équipement et en personnel, le long de la frontière internationale sud et au sud du fleuve Litani”.
Dans ce cadre, il a souligné la volonté du Liban de “mettre en place des forces armées fortes capables de protéger notre pays contre les ambitions étrangères", soulignant que “la seule autorité légitime est celle de l'État libanais, comme le stipule la résolution 1701”.
Par ailleurs, M. Bou Habib a sollicité l’aide des pays méditerranéens pour assurer le retour des déplacés dans leurs villages “des deux côtés de la frontière” libano-israélienne, fournir une aide humanitaire urgente à 1,4 million de Libanais déplacés et contribuer à la reconstruction des régions libanaises détruites par les bombardements israéliens.
Il a aussi appelé à transférer l'aide internationale aux déplacés syriens qui sont retournés dans leur pays, étant donné que “la Syrie est actuellement devenue plus sûre que le Liban”.
“Le Liban veut vivre avec son environnement méditerranéen dans la sécurité et la paix, établissant un partenariat basé sur la justice et l'égalité”, a-t-il conclu.
En marge de la conférence, M. Bou Habib s’est entretenu avec son homologue espagnol, Jose Manuel Albares, ainsi qu’avec son homologue slovène, Tanja Vajon.
Le ministre libanais a exprimé sa gratitude pour le soutien que les deux pays offrent au Liban dans le cadre de l’aide humanitaire et de la contribution à la Finul.
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