Le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix, a réaffirmé que les Casques bleus “resteront en place” au Liban, et met en garde contre “leur retrait” de leurs positions. Cela les exposerait au risque d’être “occupées par une partie ou une autre” des parties en conflit, faisant ainsi référence à l'armée israélienne et au Hezbollah.
M. Lacroix a tenu ces propos lors d’une interview accordée au service d'information de l'ONU, indique un communiqué publié ce samedi.
Il a toutefois reconnu que l'intensité des combats entre l'armée israélienne et le Hezbollah a rendu “plus difficile” la tâche de la Finul ces dernières semaines.
Cette décision a été prise “après mure réflexion”, a-t-il aussi expliqué. La Finul ayant estimé qu'”il était crucial de rester”, malgré la demande des autorités israéliennes de se retirer à cinq kilomètres de la Ligne bleue “pour sa propre sécurité”, rappele aussi M. Lacroix.
“Nous pensons que si ces positions le long de la Ligne bleue sont abandonnées, elles pourraient être occupées par l'un ou l'autre camp. Ce serait une mauvaise chose pour un certain nombre de raisons, y compris la perception de la neutralité et de l'impartialité de l'ONU”, a-t-il aussi défendu.
“Huit Casques bleus ont été blessés depuis le début de l'offensive terrestre israélienne au Liban”, a aussi indiqué M. Lacroix. “Heureusement, ils vont tous bien, mais cela montre le type de dangers auxquels ils sont exposés”, a-t-il expliqué, ajoutant que plusieurs installations de la Finul ont été “endommagées”.
Forte de quelque 10.000 Casques bleus, la mission de l'ONU au Liban (Finul) est stationnée dans le sud du pays depuis 1978 pour faire tampon avec Israël. Elle est chargée notamment de surveiller la Ligne bleue, ligne de démarcation fixée par l'ONU entre le Liban et Israël.
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