Le commandant en chef de l’armée, l’homme de la situation?
Le commandant en chef de l’armée, le général Joseph Aoun ©lebarmy.gov.lb

Face à la guerre en cours entre le Hezbollah et Israël, il devient crucial de préserver la sécurité intérieure du Liban sans se perdre dans des débats stériles basés sur des compromis politiques. C’est dans ce contexte que la prolongation du mandat du général Joseph Aoun s’impose comme une solution nationale incontournable. À défaut, l'armée et les institutions sécuritaires seraient confrontées à une paralysie qu'un intérim ne saurait pallier efficacement.

Il est désormais question de prolonger, pour la seconde fois consécutive, le mandat du général Aoun, cette fois pour une durée d’un an. Plusieurs propositions législatives sont à l’étude, dont celles visant à repousser l’âge de départ à la retraite des officiers de deux ans, incluant le directeur général des Forces de sécurité intérieure, le général Imad Osman, et le directeur par intérim de la Sûreté générale, Élias el-Baysari.

Toutefois, en l’absence d’un président de la République, la question demeure floue et le débat entre les forces politiques oscille entre la proposition du bloc de la République forte, qui prône une prolongation du mandat uniquement pour le commandant en chef de l’armée, et celle du Bloc démocratique et du Bloc de la modération nationale, qui réclament une prolongation pour l’ensemble des responsables des services de sécurité.

Le Hezbollah, quant à lui, n’a pas encore clarifié sa position, tandis que le Courant patriotique libre (CPL) s’oppose fermement à toute prolongation. Néanmoins, d’autres parties estiment que cette reconduction est indispensable pour maintenir la sécurité et la stabilité du pays.

Le mandat du commandant de l’armée sera-t-il donc renouvelé?

Melhem Riachi, député des Forces libanaises (FL), souligne que la prolongation du mandat du général Aoun est cruciale en raison de la guerre en cours et du vide présidentiel. Selon lui, “il est impossible de nommer un nouveau commandant de l’armée en l’absence d’un président de la République”.

Il conclut que “la sécurité au Liban est une question qui ne souffre aucun compromis” et affirme que “la prolongation du mandat du commandant de l’armée libanaise se concrétisera en dépit de certaines oppositions”.

 

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