En visite à Beyrouth ce mercredi, le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdel Aati, a affirmé que l'objectif principal de l'Égypte était de "mettre fin, dans les plus brefs délais, à l'agression brutale d'Israël contre le Liban". Dans ce contexte, il a précisé que son pays "multipliait les efforts pour mettre un terme aux attaques israéliennes et fournir le soutien nécessaire au peuple libanais".
Arrivé à l'aéroport international de Beyrouth (AIB), à bord d’un avion qui transportait de l'aide humanitaire et médicale, M. Abdel Aati a souligné que ces actions se déroulaient "en concertation avec plusieurs parties prenantes, y compris les États-Unis, la France, l'Union européenne et les pays arabes". Il a, de ce fait, exprimé l'espoir que "le Liban puisse retrouver rapidement sa stabilité".
Le ministre égyptien s'est ensuite rendu à Aïn el-Tiné pour rencontrer le président du Parlement, Nabih Berry. Il a ensuite poursuivi ses entretiens à Yarzé, où il a discuté avec le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, en présence de l'ambassadeur d'Égypte au Liban, Alaa Moussa, de la situation générale du pays à la lumière des attaques israéliennes en cours. Dans ce cadre, il a réaffirmé l'engagement du Caire à soutenir l’armée libanaise.
M. Abdel Aati a expliqué que sa visite a été planifiée à l’initiative du président égyptien, Abdel Fattah Sissi, et qu’elle visait à "transmettre un message de solidarité et de soutien total au Liban dans ces circonstances difficiles". Il a, en outre, dénoncé “l'inaction et le silence de la communauté internationale et des instances onusiennes, notamment le Conseil de sécurité des Nations unies”. Il a, de surcroît, souligné l'importance de résoudre la question de la vacance présidentielle au Liban, un problème qu'il juge soumis à des ingérences politiques extérieures. Selon lui, cette question ne doit pas constituer un préalable à l’instauration d’un cessez-le-feu. Le ministre égyptien a par ailleurs insisté sur la nécessité de réformer et de redresser les institutions libanaises pour assurer la stabilité du pays à long terme.
Se prononçant sur le sommet arabo-islamique, M. Abdel Aati a salué la mise en place d’un mécanisme de suivi, dirigé par un comité qui intensifiera ses contacts avec la communauté internationale. "En cas d’échec des initiatives internationales, nous continuerons de mettre la pression sur Israël pour parvenir à un cessez-le-feu", a-t-il ajouté.
Enfin, le ministre a fait savoir que les contacts se poursuivaient avec l’administration américaine actuelle et qu’il espérait une coopération étroite avec la nouvelle administration, notamment concernant la guerre, qui, selon lui, ne doit pas se prolonger au-delà du 20 janvier prochain.
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