Donald Trump, président élu des États-Unis, a dévoilé plusieurs nominations de proches à des postes clés de sa prochaine administration, illustrant une orientation résolument conservatrice et une ligne dure en matière de politique étrangère et de sécurité intérieure. Voici les personnalités clés qui accompagneront le président élu à partir de son entrée en fonction le 20 janvier 2025.
Elon Musk, à la tête du ministère de l’Efficacité gouvernementale
Homme le plus riche de la planète, PDG de Tesla et propriétaire de la plateforme X, Elon Musk prendrait la tête d’un secrétariat récemment créé par Donald Trump, dédié à la simplification de la bureaucratie fédérale. Connu pour son approche innovante et disruptive, Musk voudrait rendre les dépenses de l’État accessibles à tous. Il s’engagerait à publier une liste des “dépenses les plus stupides” pour sensibiliser le public à la gestion des fonds publics et collaborerait avec Vivek Ramaswamy, entrepreneur américain, pour maximiser l’efficacité du gouvernement.
Pete Hegseth, Secrétaire à la Défense
Vétéran de la Garde nationale, animateur à Fox News et figure conservatrice, Pete Hegseth prendrait les rênes du Pentagone. Républicain engagé ayant servi en Irak et en Afghanistan avant de s’orienter vers les médias, Hegseth serait, pour Trump, le chef de file idéal pour renforcer les forces armées américaines et recentrer la défense nationale.
Mike Waltz, conseiller à la Sécurité nationale
Ex-lieutenant-colonel des forces spéciales et représentant de Floride, Mike Waltz deviendrait un acteur central des décisions de sécurité nationale. Très vigilant envers la Chine et la Russie, Waltz apporterait une expérience militaire solide. Soutenant pleinement la politique étrangère de Trump, il serait, selon ce dernier, un allié stratégique pour défendre les intérêts américains avec pragmatisme et fermeté.
John Ratcliffe, directeur de la CIA
Ancien directeur du renseignement national et représentant du Texas, John Ratcliffe prendrait la direction de la CIA. Figure marquante de la droite républicaine, il est apprécié pour son engagement envers la défense des droits constitutionnels des Américains.
Lee Zeldin, directeur de l’EPA (Agence fédérale pour l’environnement)
Ancien représentant de New York, Lee Zeldin viserait à alléger les contraintes environnementales tout en maintenant des standards élevés pour la qualité de l'air et de l'eau. Fidèle allié de Trump, Zeldin promouvrait une “revitalisation énergétique” afin de faire des États-Unis un leader dans des secteurs comme l’intelligence artificielle et l’automobile, avec une approche orientée sur la croissance économique.
Kristi Noem, secrétaire du département de la Sécurité intérieure
Gouverneure du Dakota du Sud, Kristi Noem serait responsable de la sécurité intérieure. Alliée fidèle de Trump, elle superviserait notamment les douanes et la protection des frontières, des priorités pour cette administration. Bien que critiquée pour ses positions fermes, Trump la décrit comme une protectrice inflexible des intérêts américains en matière de sécurité.
Mike Huckabee, ambassadeur en Israël
Ancien gouverneur de l’Arkansas et ex-pasteur, Mike Huckabee, figure de la droite chrétienne conservatrice, serait nommé ambassadeur des États-Unis en Israël. Proche des milieux israéliens pro-colonisation, Huckabee est un fervent défenseur d’une vision biblique du territoire, refusant de considérer la Cisjordanie comme un “territoire occupé”. Il bénéficie du soutien de figures influentes comme Bezalel Smotrich et Gideon Saar, renforçant les liens avec les milieux conservateurs israéliens.
Steven Witkoff, envoyé spécial pour le Moyen-Orient
Ami personnel de Trump et investisseur immobilier, Steven Witkoff deviendrait envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient. Peu expérimenté en diplomatie, il est perçu par Trump comme un homme de confiance, capable d’approcher les enjeux régionaux avec pragmatisme et fidélité aux intérêts américains.
Tom Homan, responsable de l’immigration
Ancien directeur de l'ICE (Service de l'Immigration et des Douanes), Tom Homan deviendrait le “Tsar des frontières”, chargé des expulsions et du contrôle des flux migratoires. Connu pour sa position stricte, Homan serait un pilier de la politique migratoire de l'administration Trump, appliquant une tolérance zéro en matière d'immigration illégale.
Susie Wiles, cheffe de cabinet de la Maison-Blanche
Trump nommerait Susie Wiles première cheffe de cabinet. Elle est, selon lui, une stratège aguerrie et une alliée de longue date du président. Pilier des campagnes républicaines, elle se distingue par sa capacité à gérer les crises et les priorités de l’administration.
Elise Stefanik, ambassadrice à l’ONU
Elise Stefanik, représentante de New York et proche alliée de Trump, deviendrait ambassadrice des États-Unis à l’ONU. Choisie pour sa loyauté et sa ligne conservatrice, elle est connue pour sa défense tenace de Trump et ses critiques de l'ONU, qu'elle accuse d’antisémitisme.
Marco Rubio, secrétaire d'État
Le sénateur républicain de Floride, Marco Rubio, deviendra le prochain secrétaire d’État de l'administration de Trump. Il est reconnu pour sa ligne dure envers la Chine, sa défense de la souveraineté de Taïwan et son soutien constant à Israël.
Matt Gaetz, Procureur général
Matt Gaetz (Floride), l'un des plus féroces défenseurs de Donald Trump, est nommé au poste de procureur général. M. Gaetz a fait l'objet de plusieurs enquêtes sur sa conduite et un certain nombre de sénateurs républicains ont exprimé des réserves quant à leur soutien à sa nomination.
William McGinley, Conseiller juridique de la Maison Blanche
William McGinley sera le conseiller juridique de la Maison Blanche. M. McGinley a été secrétaire du cabinet de la Maison-Blanche pendant la première administration de M. Trump et a été conseiller juridique externe pour l'effort d'intégrité électorale du Comité national républicain pendant la campagne de 2024.
Tulsi Gabbard, Directeur du renseignement national
Tulsi Gabbard, ancienne militaire et transfuge du Parti démocrate. Elle s'était présentée aux primaires du parti démocrate pour l'élection présidentielle de 2020. En octobre 2022, elle a quitté le parti démocrate et en août 2024, elle a rejoint la campagne de Donald Trump, y prenant une part active. Ses positions pro-russes ont suscité la polémique.
Robert F. Kennedy Jr, ministre de la Santé
Robert F. Kennedy Jr, un avocat vaccinosceptique connu pour propager des théories du complot, au poste de ministre de la Santé.
Avocat spécialisé dans l'environnement, M. Kennedy, âgé de 70 ans, est le fils de l'ancien procureur général et candidat à l'élection présidentielle Robert F. Kennedy et le neveu du président John F. Kennedy.
M. Kennedy s’est porté candidat lui-même à la Maison Blanche mais sa candidature n’a jamais décollé dans les sondages. Il a finalement soutenu M. Trump qui lui a promis de la placer dans une position influente dans la santé.
Todd Blanche, procureur général adjoint
Todd Blanche a été choisi pour occuper le poste de procureur général adjoint, le deuxième poste le plus élevé du ministère de la justice. M. Blanche a défendu M. Trump lors du procès de l'affaire des « pots-de-vin » qui s'est tenu à New York.
Stephen Miller , directeur-adjoint du cabinet
M. Miller, qui a également travaillé à la Maison-Blanche pour M. Trump au cours des quatre premières années de son mandat, reprendra ses fonctions de chef de cabinet adjoint chargé de la politique et de conseiller en matière de sécurité intérieure. M. Miller a conseillé le président élu au cours de son premier mandat et a élaboré les politiques d'immigration rigoureuses de l'administration.
Doug Collins, Secrétaire aux affaires des anciens combattants
Doug Collins (Géorgie) à la tête du ministère des Anciens combattants. Ancien combattant lui-même, il a servi en Irak. M. Collins a siégé au Congrès de 2013 à 2021 et, en tant que premier républicain de la commission judiciaire de la Chambre des représentants. Il a défendu Donald Trump lors de sa première audience de destitution.
Enfin, Doug Burgum, secrétaire d'État à l'intérieur
Le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, est un ancien cadre d'une société de logiciels. M. Burgum, 68 ans, se présente comme un conservateur traditionnel, soucieux des affaires. Il s'est présenté contre M. Trump à l'investiture républicaine pour la présidentielle avant d'abandonner et de devenir un fidèle partisan. Burgum devrait être chargé d'accroître la production de pétrole, de gaz et de minerais en territoire fédéral.
Trump a réuni une équipe d'alliés influents, marquant un virage conservateur affirmé. Cette administration “America First” promet de redéfinir l'approche américaine sur les plans économique, militaire et diplomatique pour les années à venir.
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