Des informations ont circulé dans la presse faisant état d'un possible black-out qui guetterait, une fois de plus, le Liban. Ce qu’a nié catégoriquement le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, assurant à Ici Beyrouth que “le fuel est disponible, a priori”.
Toujours est-il que des bruits courent concernant le fuel reçu en échange du fuel irakien en vertu d’un appel d’offre: il ne répondrait pas aux spécifications requises, ayant un taux de sulfure élevé qui pourrait endommager les deux centrales électriques encore fonctionnelles du Liban, à savoir Zahrani, dans le Sud, et Dar Ammar, dans le Nord. Le directeur général dîÉlectricité du Liban ne serait pas d’accord pour déverser ce fuel, ce qui pourrait entrainer un arrêt des centrales faute de carburant.
Il convient de rappeler, dans ce cadre, que le Liban et l’Irak ont conclu un accord le 23 juillet 2021 en vertu duquel l’Irak fournit du carburant aux centrales électriques libanaises, à des conditions avantageuses pour le pays du Cèdre. Cet accord est entré en vigueur en septembre 2021, avec une quantité de carburant fixée à 100.000 tonnes par mois (80.000 tonnes utilisables par les centrales électriques en raison du swap). Le carburant irakien ne pouvant être utilisé dans les centrales électriques libanaises à cause de sa teneur élevée en soufre, le Liban achète un autre type de carburant compatible auprès d’autres fournisseurs qui reçoivent en échange le carburant irakien.
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