Thibault de Montaigu et Grégoire Bouillier, primés pour leurs œuvres respectives
Thibault de Montaigu et Grégoire Bouillier, lauréats des prix littéraires Interallié et Castel. ©Bertrand Guay / AFP et site web officiel Flammarion

Les prix littéraires Interallié et Castel ont respectivement récompensé Thibault de Montaigu pour son roman autobiographique Cœur et Grégoire Bouillier pour Le Syndrome de l'orangerie. Deux écrivains salués pour la profondeur et la modernité de leur art.

Les distinctions littéraires du jour ont mis en lumière Thibault de Montaigu et Grégoire Bouillier, deux auteurs aux œuvres singulières. Le prix Interallié a été attribué ce mercredi 13 novembre à Thibault de Montaigu pour son roman autobiographique Cœur, une exploration intime de ses origines. Paru en août aux éditions Albin Michel, ce roman a remporté le prix dès le premier tour, avec cinq voix contre deux pour Badjens de Delphine Minoui et deux pour Cabane d'Abel Quentin.

Le prix Interallié, doté d’un jury exclusivement masculin auquel s’ajoute le lauréat de l’année précédente (cette année, Gaspard Koenig), célèbre ainsi le parcours littéraire de Thibault de Montaigu. L'auteur s’est dit honoré de rejoindre ce palmarès influent, en évoquant les grands noms du passé qui l’ont marqué, tels Michel Déon, Félicien Marceau, Antoine Blondin, René Fallet et Roger Vaillant.

Avec Cœur, Thibault de Montaigu retrace le destin d'un ancêtre engagé dans une charge de cavalerie en 1914 et évoque également la mémoire de son père, atteint d'insuffisance cardiaque. "C’était le cœur de mon père qui s’éteignait peu à peu. Mais chaque fois que je lui parlais de mon enquête sur cette charge de cavalerie, c’était comme si je lui redonnais des couleurs, de la vie", a confié l’auteur après la remise du prix au restaurant Lasserre à Paris.

Le même jour, le prix Castel a été décerné à Grégoire Bouillier pour Le Syndrome de l'Orangerie, un roman consacré au peintre Claude Monet, explorant son obsession pour les nymphéas. Connu pour ses ouvrages monumentaux, Le Dossier M et Le cœur ne cède pas, Grégoire Bouillier signe ici une œuvre plus courte, mais tout aussi introspective, soulevant de nombreuses questions sur l’art et la fascination.

Le jury du prix Castel a salué "la modernité de son art, l'alliance de la nuit et de la lumière, et la grâce joueuse de son style." Ce prix, créé en 2022 et doté de 5 000 euros, témoigne du soutien à l’innovation littéraire. Grégoire Bouillier rejoint ainsi le cercle des auteurs honorés par le restaurant Castel, lieu emblématique de la scène parisienne.

Ces deux récompenses mettent en avant des auteurs au style distinct, mais partagé par une intensité émotionnelle et une quête de sens, chacun trouvant sa voie entre introspection et exploration artistique.

Avec AFP

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