Les discussions sur le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, menées par l'émissaire américain, Amos Hochstein, et le président du Parlement, Nabih Berry, n'ont pas encore abouti. Pour faire avancer le processus, ce dernier a chargé son conseiller, Ali Hamdan, de coordonner avec l'équipe de M. Hochstein en vue de résoudre les points en suspens. Parallèlement, M. Hochstein s'emploie à élaborer une proposition conforme aux attentes des États-Unis, qu'il prévoit de soumettre prochainement aux Israéliens.
Selon des observateurs, les propos de M. Berry, qualifiant les discussions de positives, reflètent avant tout son avis personnel et ne témoignent pas nécessairement de l'état réel des négociations. En effet, les accords établis à Aïn el-Tiné entre le tandem chiite (Amal-Hezbollah) et M. Hochstein risquent de ne pas être bien reçus à Tel-Aviv, d'autant que les États-Unis semblent incapables de faire pression sur le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou. Ce dernier, selon ses déclarations, a durci ses exigences concernant le cessez-le-feu, notamment en ce qui concerne l’interdiction pour le Hezbollah de restaurer ses capacités militaires ou de conserver ses armes, en particulier ses missiles de précision – des conditions que le Hezbollah jugerait difficilement acceptables.
En outre, selon ces observateurs, M. Hochstein n’a fait aucune promesse au président du Parlement quant à l’acceptation par Tel Aviv de l’accord pouvant être conclu à Beyrouth. Bien que les Américains aient assuré aux Israéliens que la solution envisagée pour le sud du Liban éliminerait toute menace future pour Israël, en particulier pour les habitants du nord, cette condition n’a pas été acceptée par le Hezbollah. Il a été suggéré que ce dernier pourrait se replier au nord du Litani, mais les modalités de ce retrait demeurent floues. Il a été suggéré que ce dernier pourrait se replier au nord du Litani, mais les modalités de ce retrait restent floues. Par ailleurs, des responsables, ministres et députés du parti pro-iranien soulignent que ce retrait n'empêcherait en aucun cas le Hezbollah de frapper Israël par missiles à tout moment qu'il jugerait nécessaire.
Enfin, ces observateurs rappellent que M. Hochstein a reçu un message des Israéliens, lui indiquant qu’il était impossible de concilier une surveillance efficace de la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et l’interdiction du Hezbollah de restaurer ses capacités militaires. Israël ne fera aucune concession sur ces points. Ainsi, M. Hochstein, en concertation avec M. Berry, tente de trouver une formule qui préserve la position du Liban tout en évitant de froisser Israël, dans l'espoir de parvenir, dans les jours à venir, à un accord sur le cessez-le-feu et la mise en œuvre de la résolution 1701.
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