Le 112 pour confirmer les appels reçus d'évacuation
Pour savoir si les appels à évacuer des zones et des bâtiments sont vrais ou faux, composez le 112. ©Houna Loubnan

Les rumeurs et les appels téléphoniques demandant l'évacuation de certaines zones et bâtiments continuent de se répandre, d'une région à l'autre, accroissant la peur et les fausses informations. Pour y remédier, les Forces de sécurité intérieure (FSI) invitent les citoyens à contacter le 112 pour obtenir les instructions nécessaires en cas de réception d'un tel appel.

Le dernier de ces appels a été reçu, ce jeudi à l’aube, par certains habitants de Maghdouché, les invitant à évacuer la ville et les écoles. Ont aussi été concernés par des appels d’évacuation des habitants de Tyr, Ghaziyé, Saïda, Barja, Ankoun et même de Tariq Jdidé, à Beyrouth.

Les services de sécurité ont confirmé par la suite qu'il s'agissait de fausses informations.

Il convient de noter que ces appels touchent désormais des habitants de zones considérées comme sûres.

“Depuis des mois, nous observons un groupe qui utilise ces méthodes pour inciter les gens à quitter leur domicile afin d’avoir le champ libre pour les piller”, ajoute une source interrogée au sein des FSI par nos confrères de Houna Loubnan.

Malgré l'arrestation d'un grand nombre de ces personnes, cette vague continue à prendre de l’ampleur.

Toutefois, selon les informations de Houna Loubnan, les services de sécurité compétents ont considérablement intensifié leurs efforts durant ces derniers jours pour appréhender les auteurs de ces faux appels à évacuer.

En outre, le service de sécurité de l'État, dirigé par le général de division, Tony Saliba, “mène des campagnes régulières de sensibilisation pour lutter contre ce phénomène”. Les FSI, se voulant rassurants, ont aussi expliqué que leurs services “ont pu arrêter plusieurs personnes qui ont recouru à des applications électroniques pour masquer leur réelle identité”.

Selon une source juridique également contactée par Houna Loubnan, “la loi prévoit des sanctions sévères contre quiconque propage de fausses informations. Selon l'article 317 du Code pénal libanais, quiconque incite au chaos ou aux conflits sectaires est passible d'une peine d'emprisonnement de un à trois ans. Par ailleurs, l'article 309 stipule, lui, que les auteurs de fausses informations sont passibles d'une peine d'emprisonnement allant de 6 mois à 3 ans, en plus d'amendes financières”.

La source interrogée a aussi appelé les citoyens “à être conscients” des points susmentionnés et à contacter les services de sécurité. Il faut aussi “s’informer dans les médias pour vérifier l’authenticité de ces rumeurs et les combattre en vérifiant leurs sources, parce qu'une couverture médiatique précise peut vérifier les informations et réfuter les mensonges”, ajoute-t-elle.

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