Les frappes israéliennes qui ont tué plus de 70 personnes mercredi à Palmyre, sont "probablement les plus meurtrières" ayant visé la Syrie à ce jour, a estimé jeudi une responsable de l'ONU, s'inquiétant plus largement de l'escalade de la violence dans le pays.
"Une fois encore, les frappes israéliennes en Syrie ont augmenté de façon importante, à la fois en fréquence et en portée", a déclaré devant le Conseil de sécurité Najat Rochdi, adjointe de l'envoyé spécial de l'ONU en Syrie.
"Hier (mercredi), des dizaines de personnes ont été tuées lors d'une frappe près de Palmyre, probablement la frappe israélienne la plus meurtrière à ce jour", a-t-elle estimé.
Plusieurs frappes israéliennes ont visé ce jour-là la ville moderne attenante aux ruines gréco-romaines de Palmyre, dans le centre du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), ONG basée au Royaume-Uni, mais qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Selon le dernier bilan de l'OSDH, 79 combattants pro-iraniens ont été tués lors de ces frappes, l'une d'elle ayant touché une réunion de groupes pro-iraniens avec des responsables des mouvements irakien d'Al-Noujaba et libanais Hezbollah. Le ministère syrien de la Défense a de son côté fait état de 36 morts.
De manière générale, "Israël dit que ses frappes visent des cibles en lien avec l'Iran, le Hezbollah ou le Jihad islamique palestinien. Mais une fois encore, nous avons vu des victimes civiles, y compris lors de frappes importantes sur des zones résidentielles dans le cœur de Damas", a noté Najat Rochdi.
Elle s'est également inquiétée d'une "situation volatile" dans le Golan, et d'autres violences "sur de nombreux autres théâtres d'opération", notamment dans le nord-ouest du pays.
"Cette année est en bonne voie pour être la plus violente depuis 2020 et le risque d'une dévastation encore plus grande se profile à l'horizon", a-t-elle mis en garde.
"Clairement, la priorité immédiate pour la Syrie est la désescalade. Le pays est frappé par les tempêtes incessantes d'un conflit régional et par les vagues montantes d'un conflit sur son territoire", a ajouté Najat Rochdi, alertant sur la situation de la population civile.
"Alors que l'aide humanitaire se réduit et que la rhétorique et les actions hostiles s'intensifient, les Syriens sont poussés vers des conditions de plus en plus précaires et intenables".
Avec AFP
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