L’armée israélienne avance davantage au Liban-Sud, prend position à Deir Mimas et sur la route Marjayoun-Nabatiyé
Les bombardements se poursuivent dans la banlieue sud et le Sud le 22 novembre 2024 ©Ici Beyrouth

L’armée israélienne s’est infiltrée davantage, vendredi, au Liban-Sud, prenant position à Deir Mimas et dans le secteur du château de Beaufort. Elle s’avançait davantage vers Naqoura, pendant qu’elle intensifiait ses frappes sur la banlieue sud de Beyrouth.

Des barrages israéliens sont actuellement établis autour de Deir Mimas, où des tanks ont été installés dans ce village, ainsi que dans le secteur de Hora, situé entre Deir Mimas et Kfar Kila, un village frontalier occupé actuellement par l’armée israélienne.

Celle-ci a bloqué l’entrée ouest de Deir Mimas, à l’aide d’un bulldozer et d’un tank, refoulant un convoi de l’armée qui, avec une patrouille de la Finul, se rendait de Nabatiyé à Marjayoun.

Elle a en outre établi un barrage sur la route du Khardali au niveau du carrefour Kfar Kila Qlayaa, Bourj el-Moulouk, bloquant cette voie et refoulant les voitures qui s’aventuraient encore dans ce secteur.

Une autre unité israélienne a pris position sur une colline face au château de Beaufort, sur la route de Marjayoun-Nabatiyé. Il s’agit d’un site hautement stratégique qui surplombe de larges étendues du Liban-Sud.

Tel Aviv semble être ainsi passé à la vitesse supérieure dans son offensive contre le Liban, alors que le flou le plus total continue d’entourer les résultats de la mission menée par le médiateur américain, Amos Hochstein, afin de dégager une entente autour d’un accord pour un cessez-le-feu.

Toujours sur le terrain, les frappes aériennes se poursuivaient presque sans répit dans plusieurs secteurs du Liban-Sud et de la banlieue sud de Beyrouth.

Tôt le matin, le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a lancé un appel d’évacuation aux habitants d'Al-Taybeh, Aadchit al-Qousseir, Deir Seriane, Bourj el-Chemali, Maachouk et Tyr, dans le sud du Liban, ainsi que de Hadath et Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.

À la suite de ces avertissements, l'armée israélienne a mené des frappes aériennes extrêmement violentes sur la zone de Kafa’at-Hadath.

De puissantes explosions ont retenti, suivies d’un épais nuage de fumée qui s’est élevé près de l’Université libanaise. Peu après, des tirs nourris ont été entendus, pour inciter la population à évacuer la zone.

L'armée israélienne a ensuite annoncé avoir frappé des installations du Hezbollah situées dans la banlieue sud de Beyrouth, en réponse au tir de roquettes du groupe en direction de Haïfa, au cours de la nuit.

Frappes aériennes et bombardements dans le Sud

Une heure après l’appel à évacuer de l’armée israélienne, une frappe aérienne israélienne a visé la zone industrielle et la zone d'Al-Hoch, tandis que deux frappes israéliennes ont touché la ville de Naqoura dans le district de Tyr. Les avions de guerre israéliens survolent constamment le ciel à basse altitude.

Par ailleurs, des tirs d'obus israéliens ont visé les environs du château d'Arnoun à Nabatiyé et les environs de Aïn Qana.

Un drone israélien a pris pour cible une ambulance appartenant à la défense civile de l'autorité sanitaire à l'intersection de Deir Qanoun Ras el-AÏn.

Du côté israélien, la chaîne israélienne 14 a rapporté vendredi que “l'armée israélienne se prépare à mener des frappes aériennes généralisées dans diverses régions du Liban”.

En outre, un responsable militaire, cité par le Yedioth Aharonot, a indiqué que “les frappes contre le Hezbollah vont être désormais plus fortes et pourraient s'intensifier”. Il a également souligné que son pays “veut mettre fin à la guerre au Liban”, tout en jugeant qu’“il n'est pas nécessaire de se précipiter dans un règlement”.

Appels suspects de menaces et panique généralisée

Des résidents de Beyrouth, Furn el-Chebbak, Dekwaneh et Mar Roukoz ont signalé, jeudi soir et vendredi matin, des appels suspects, les sommant d’évacuer leurs immeubles et suscitant une vague de panique, en particulier dans les quartiers abritant des écoles accueillant des personnes déplacées.

Par ailleurs, un hôtel situé à Raouché, qui hébergeait également des déplacés, a été évacué après qu’un résident a reçu un avertissement, prétendument de l’armée israélienne, l’exhortant à quitter immédiatement les lieux. Cette alerte a semé le chaos et la peur, bien que des vérifications ultérieures aient confirmé qu’il s’agissait d’un appel frauduleux.

 

 

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