Quatre soldats du contingent italien de la Finul ont été blessés lors d'une nouvelle attaque, vendredi, contre la mission de maintien de la paix de l'ONU au Liban. Selon la Force onusienne, des roquettes ont frappé le quartier général du secteur ouest de la Finul, blessant quatre soldats de la paix. Rome a fermement dénoncé cet incident et tient le Hezbollah pour responsable.
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), a annoncé que deux roquettes de 122 mm ont frappé le quartier général du secteur ouest à Chamaa, blessant quatre Casques bleus italiens, sans mettre leur vie en danger.
Les soldats "sont actuellement soignés à l'hôpital de la base", peut-on lire dans le communiqué publié vendredi par la Finul.
"Les roquettes, probablement lancées par le Hezbollah ou des groupes affiliés, ont touché un bunker et une zone logistique utilisés par la force militaire internationale, causant des dommages importants aux infrastructures voisines", selon le texte. "L'une des structures touchées a pris feu, mais l'incendie a été rapidement éteint par le personnel de la base."
Selon l’organisation onusienne, "il s'agit de la troisième attaque contre la base de la Finul à Chamaa en une semaine".
"L'attaque d'aujourd'hui (vendredi) survient alors que les zones de Chamaa et de Naqoura ont fait l'objet d'intenses bombardements et d'affrontements terrestres ces derniers jours, ce qui a accru les tensions dans la région", précise-t-on dans le communiqué.
Dans ce cadre, la Finul a demandé "instamment aux deux belligérants d'éviter les combats à proximité de ses positions". Elle a réitéré que "l'inviolabilité des locaux et du personnel de l'ONU doit être respectée à tout moment" et que "toute attaque contre des soldats de la paix constitue une violation grave du droit international et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies".
"Les attaques délibérées ou accidentelles contre les soldats de la paix en poste au Liban-Sud doivent cesser immédiatement afin de garantir leur sécurité et de faire respecter le droit international", a-t-on conclu.
Dénonciations italiennes
Pour sa part, le gouvernement italien a confirmé les faits, attribuant la responsabilité de cet incident au Hezbollah.
"J'ai appris avec profonde indignation et inquiétude que de nouvelles attaques avaient visé le QG italien de la Finul dans le sud du Liban (et) blessé des soldats italiens", a indiqué dans un communiqué la Première ministre, Giorgia Meloni.
"De telles attaques sont inacceptables et je renouvelle mon appel pour que les parties en présence garantissent à tout moment la sécurité des soldats de la Finul et collaborent pour identifier rapidement les responsables", a-t-elle affirmé.
Mme Meloni n'a pas désigné le responsable de cette attaque, mais son ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a pointé du doigt le Hezbollah: "Ça devrait être deux missiles (...) lancés par le Hezbollah, encore une fois", a-t-il déclaré là la presse à Turin.
Dans un communiqué, le ministère italien de la Défense a indiqué que "quatre soldats italiens ont été légèrement blessés après l'explosion de deux roquettes de 122 mm ayant frappé la base UNP 2-3 de Chamaa dans le sud du Liban, qui abrite le contingent italien et le commandement du secteur ouest de la Finul".
"J'essayerai de parler avec le nouveau ministre israélien de la Défense (Israël Katz, NDLR), ce qui a été impossible depuis sa prise de fonction, pour lui demander d'éviter d'utiliser les bases de la Finul comme bouclier", a affirmé le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, cité par le communiqué.
Selon un porte-parole de la Finul, la force onusienne a recensé plus de 30 incidents en octobre, ayant entraîné des dommages matériels ou des blessures pour les Casques bleus, dont une vingtaine dus à des tirs ou des actions israéliennes.
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