L’armée israélienne a mené, à l’aube de la journée de samedi, une série de frappes contre le secteur de Basta, et plus particulièrement contre un bâtiment où se trouvait, selon des informations non confirmées, le responsable des opérations du Hezbollah, Mohammad Haïdar. Sur l’identité de la cible des attaques israéliennes, les spéculations se multiplient. Si certaines sources évoquent les noms du secrétaire général de la formation, Naïm Qassem, et du chef de l’Organisation de sécurité extérieure (OSE), Talal Hamiyé, d’autres citent celui de Mohammad Haïdar.
Haïdar est un haut dirigeant surnommé “Abou Ali”. Il est l’un des principaux responsables du Hezbollah et de ses spécialistes sécuritaires les plus notables. Il joue un rôle central au sein du Conseil du jihad du Hezbollah (un sous-conseil qui rend compte au Conseil de la Choura) et gère notamment les opérations de surveillance, de recrutement, la formation des combattants, le matériel militaire et les systèmes sécuritaires du groupe.
Selon le département d’État américain, celui dont on ignore le sort actuellement (son assassinat n’ayant toujours pas été confirmé) dirigeait les réseaux du Hezbollah qui opèrent en dehors du Liban. Toutefois, aucune information sur la nature et le lieu de ces activités n’a pu être confirmée. Il aurait également participé à la nomination de dirigeants dans diverses unités du Hezbollah. Par ailleurs, et selon le site “Intelli Times”, Mohammad Haïdar serait responsable du développement de projets militaires secrets gérés par le Hezbollah.
Député de Baalbeck en 1992, il s’est par la suite éloigné de la politique. Il a été associé à des activités politiques visant à renforcer la présence et l'influence de l'organisation dans la vallée de la Békaa et au Liban en général.
Il ne s’agit pas de la première fois où Israël tente de le prendre pour cible. L’État hébreu avait tenté, il y a quelques années, de le viser – une opération qui avait alors échoué.
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