L’ambassadeur d’Arabie saoudite, Walid Boukhari, a été reçu mercredi par le président du parti Kataëb, Samy Gemayel, en présence notamment des deux députés Nadim Gemayel et Élias Hankach.
Si le représentant du royaume wahhabite n’a pas fait de déclaration à l’issue de la rencontre, il aurait cependant fait part à ses interlocuteurs de la volonté des États occidentaux et arabes de soutenir le Liban. Cela «nécessiterait que le Liban reprenne les commandes et renouvelle sa classe politique de manière à pouvoir communiquer avec le reste du monde et à effectuer les réformes qui sont la condition de toute aide internationale», aurait affirmé le diplomate, selon l’agence al-Markaziya.
De son côté, M. Gemayel aurait félicité Riyad, par l’intermédiaire de l’ambassadeur, pour la nomination du prince-héritier Mohammad ben Salman à la tête du Conseil saoudien des ministres, formé mardi.
La visite de Walid Boukhari à Saïfi s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique politique engagée par l’Arabie saoudite au pays du Cèdre, quelques mois après le retour au Liban de son ambassadeur. M. Boukhari avait été rappelé par le Royaume suite à des propos de l’ancien ministre de l’Information, Georges Cardahi, au sujet de la guerre du Yémen. Une crise diplomatique s’est ainsi installée entre les deux pays. Elle s’est par la suite étendue à d’autres pays du Golfe.
L’importance de l’initiative saoudienne réside dans le fait qu’elle s’inscrit dans le cadre d’un forcing franco-américain auquel Riyad est associé pour la mise en place d’un gouvernement et l’élection d’un président, susceptibles de mettre le Liban sur les rails d’un redressement et de le soustraire autant que faire se peut à l’emprise du camp du Hezbollah et de ses alliés, qui n’a fait qu’accentuer les problèmes économiques auxquels le pays était confronté.
Des réunions franco-saoudo-américaines se sont tenues à ce sujet à Paris et à New York, où les ministres français, américain et saoudien des Affaires étrangères avaient discuté du Liban en marge de la 77ᵉ assemblée générale de l’ONU. À l’occasion de cette réunion tripartite, les trois ministres avaient souligné l’importance de respecter les délais constitutionnels pour la tenue de l’élection présidentielle.
Dans leur communiqué, les trois hauts responsables avaient aussi insisté sur la nécessité d’élire un président rassembleur, capable de dialoguer avec les acteurs internationaux, ce qui implique notamment le rejet d’un président soumis aux alliés locaux de l’Iran (qu’il s’agisse du gendre du président, Gebran Bassil, ou de l’ancien ministre Sleiman Frangié).
Selon des sources diplomatiques, la requête d’un «président rassembleur» serait le fruit d’un juste milieu entre la volonté de Riyad, qui souhaiterait l’élection d’un président issu du 14 Mars, et celle du Quai d’Orsay qui semblait enclin à accepter que le nouveau chef d’État soit potentiellement proche du Hezbollah. Pour rappel, M. Boukhari avait précédemment déclaré que l’Arabie saoudite était opposée à un président issu du 8 Mars.
À l’échelle locale également, M. Boukhari a multiplié les initiatives montrant les préférences et l’engagement de son pays au Liban. Il a, entre autres, assisté à la quarantième commémoration de l’assassinat du président Bachir Gemayel à Achrafieh, rendu visite au leader druze Walid Joumblatt à Clemenceau et discuté avec le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, dans son quartier général à Meerab.
Durant tous ces entretiens, l’ambassadeur saoudien aurait poussé les anciens membres du 14 Mars à resserrer leurs rangs afin de soutenir une candidature unique à la tête de l’État et de barrer la route à un président soumis au Hezbollah. Sans oublier qu’à l’issue de la réunion des députés sunnites, à l’initiative du mufti de la République Abdellatif Deriane, samedi à Dar el-Fatwa, l’ambassadeur d’Arabie a convié à dîner ces mêmes députés, à l’exception de ceux qui sont proches du Hezbollah.
Si le représentant du royaume wahhabite n’a pas fait de déclaration à l’issue de la rencontre, il aurait cependant fait part à ses interlocuteurs de la volonté des États occidentaux et arabes de soutenir le Liban. Cela «nécessiterait que le Liban reprenne les commandes et renouvelle sa classe politique de manière à pouvoir communiquer avec le reste du monde et à effectuer les réformes qui sont la condition de toute aide internationale», aurait affirmé le diplomate, selon l’agence al-Markaziya.
De son côté, M. Gemayel aurait félicité Riyad, par l’intermédiaire de l’ambassadeur, pour la nomination du prince-héritier Mohammad ben Salman à la tête du Conseil saoudien des ministres, formé mardi.
La visite de Walid Boukhari à Saïfi s’inscrit dans le cadre de la nouvelle dynamique politique engagée par l’Arabie saoudite au pays du Cèdre, quelques mois après le retour au Liban de son ambassadeur. M. Boukhari avait été rappelé par le Royaume suite à des propos de l’ancien ministre de l’Information, Georges Cardahi, au sujet de la guerre du Yémen. Une crise diplomatique s’est ainsi installée entre les deux pays. Elle s’est par la suite étendue à d’autres pays du Golfe.
L’importance de l’initiative saoudienne réside dans le fait qu’elle s’inscrit dans le cadre d’un forcing franco-américain auquel Riyad est associé pour la mise en place d’un gouvernement et l’élection d’un président, susceptibles de mettre le Liban sur les rails d’un redressement et de le soustraire autant que faire se peut à l’emprise du camp du Hezbollah et de ses alliés, qui n’a fait qu’accentuer les problèmes économiques auxquels le pays était confronté.
Des réunions franco-saoudo-américaines se sont tenues à ce sujet à Paris et à New York, où les ministres français, américain et saoudien des Affaires étrangères avaient discuté du Liban en marge de la 77ᵉ assemblée générale de l’ONU. À l’occasion de cette réunion tripartite, les trois ministres avaient souligné l’importance de respecter les délais constitutionnels pour la tenue de l’élection présidentielle.
Dans leur communiqué, les trois hauts responsables avaient aussi insisté sur la nécessité d’élire un président rassembleur, capable de dialoguer avec les acteurs internationaux, ce qui implique notamment le rejet d’un président soumis aux alliés locaux de l’Iran (qu’il s’agisse du gendre du président, Gebran Bassil, ou de l’ancien ministre Sleiman Frangié).
Selon des sources diplomatiques, la requête d’un «président rassembleur» serait le fruit d’un juste milieu entre la volonté de Riyad, qui souhaiterait l’élection d’un président issu du 14 Mars, et celle du Quai d’Orsay qui semblait enclin à accepter que le nouveau chef d’État soit potentiellement proche du Hezbollah. Pour rappel, M. Boukhari avait précédemment déclaré que l’Arabie saoudite était opposée à un président issu du 8 Mars.
À l’échelle locale également, M. Boukhari a multiplié les initiatives montrant les préférences et l’engagement de son pays au Liban. Il a, entre autres, assisté à la quarantième commémoration de l’assassinat du président Bachir Gemayel à Achrafieh, rendu visite au leader druze Walid Joumblatt à Clemenceau et discuté avec le chef des Forces Libanaises, Samir Geagea, dans son quartier général à Meerab.
Durant tous ces entretiens, l’ambassadeur saoudien aurait poussé les anciens membres du 14 Mars à resserrer leurs rangs afin de soutenir une candidature unique à la tête de l’État et de barrer la route à un président soumis au Hezbollah. Sans oublier qu’à l’issue de la réunion des députés sunnites, à l’initiative du mufti de la République Abdellatif Deriane, samedi à Dar el-Fatwa, l’ambassadeur d’Arabie a convié à dîner ces mêmes députés, à l’exception de ceux qui sont proches du Hezbollah.
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