Le cessez-le-feu signé fin novembre mettant fin à deux mois de guerre entre le Hezbollah et Israël est intervenu à un mois des fêtes de fin d'année. Ici Beyrouth a interrogé des Libanais vivant à Paris pour connaître leur ressenti et leurs intentions concernant un éventuel retour au Liban pendant cette période.
Sous la supervision de la France et des États-Unis, un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi 27 novembre. Ce cessez-le-feu a permis d'offrir un peu de répit au pays du Cèdre – et, accessoirement, à la population libanaise –, à un mois des fêtes de fin d’année. Et malgré plusieurs tirs israéliens constatés dans le sud du pays, il reste techniquement en vigueur au moment où cet article est publié. Ce changement de contexte motivera-t-il les Libanais de Paris à se rendre au Liban pour y passer les fêtes de fin d’année?
Pour Carla, qui rentre au Liban chaque année pour Noël, l’annonce du cessez-le-feu a été un déclic. “Lundi, je me suis réveillée avec les news d’un cessez-le-feu potentiel et j’ai eu le sentiment que c’était bon, cette fois-ci, qu’il fallait que je prenne mon billet.” Elle ajoute: "J’ai pris mon billet le matin même. J’avais peur, mais en même temps, je ne voulais pas regretter de ne pas l’avoir fait.” Carla confie par ailleurs être “très contente de pouvoir partager l’expérience de l’après-guerre avec mes compatriotes et mes parents sur notre territoire, après tout le stress que j’ai vécu ici”.
Même son de cloche du côté de Naya, qui a également coutume de rentrer au Liban pour Noël. Elle indique avoir pris son billet il y a déjà plusieurs mois. “Au début, je n’étais pas sûre de rentrer, mais j’avais déjà mon billet depuis avril et j’attendais de voir s’ils allaient annoncer un cessez-le-feu”, raconte-t-elle.
L’apaisement de la situation dans le pays du Cèdre fait qu’elle y passera finalement Noël, en famille. “C’est très important pour nous de pouvoir nous réunir à Noël. On est extrêmement heureux de pouvoir le passer au Liban. Cela me permet surtout de voir mes grands-parents qui ne peuvent pas venir ici.” “Après tout ce stress, et mon départ précipité du Liban plus tôt que prévu à cause des attaques de bipeurs, ça me fait un bien fou de pouvoir rentrer chez moi et revoir mon chat, le grand sapin de Noël, mes petits cousins…”, raconte-t-elle.
“Impossible” de ne pas rentrer pour les fêtes
“Depuis le début, je me suis dit qu’il était impossible pour moi de ne pas rentrer (au Liban) pour passer les fêtes avec ma famille et mes amis”, raconte de son côté Jean-Marc. Il ajoute qu’il comptait de toute façon rentrer pour les fêtes, ayant pris son billet à l’avance, “mais le cessez-le-feu m’y a sûrement encouragé et m’a rassuré quant au retour”.
D’autres resteront à Paris pour les fêtes de Noël. C’est le cas d’Antonio. Cela fait quatre ans qu’il n’a pas fêté Noël au pays du Cèdre. Il confie par ailleurs que l’ambiance libanaise durant cette période lui “manque tellement”. Il fêtera finalement Noël dans la capitale française, en famille.
Même chose pour Jana, qui ne se rend pas pour les fêtes en raison de “la situation sécuritaire” et du prix trop élevé des billets d’avion en ce moment. Elle conclut en indiquant également que le cessez-le-feu en vigueur entre le Liban et Israël ne la rassure “pas vraiment”.
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