CCLA: Le Liban est à la croisée des chemins
©LACC

Dans le contexte des récents développements au Liban, marqués notamment par l’instauration d’un cessez-le-feu de soixante jours entre Israël et le Liban, le Comité de coordination libano-américain (CCLA) a adressé un document de travail à l’administration américaine. Voici le contenu de ce document:

Le Liban se trouve à un moment charnière à la suite du récent cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Bien que la cessation des hostilités apporte un soulagement immédiat, elle présente également des défis et des opportunités significatifs pour que l’État puisse restaurer sa souveraineté, stabiliser son paysage politique et reconstruire son économie. Le peuple libanais aspire profondément à la paix, à la stabilité et à un pays libéré de toute ingérence extérieure.

Cependant, des solutions qui ne traitent pas les causes fondamentales de l’instabilité au Liban ne fourniront qu’un répit temporaire. Sans des mesures concrètes, telles que la réduction de l’influence de l’Iran et l’empêchement du Hezbollah de reconstruire sa capacité au nord du fleuve Litani, le cycle de la violence risque de se répéter.

La communauté internationale, en particulier les États-Unis et la France, joue un rôle crucial pour soutenir le Liban durant cette période critique. Son engagement est essentiel pour garantir la pleine mise en œuvre des résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies et pour assurer une paix et une stabilité durables dans la région.

Recommendations

Pour relever ces défis et saisir les opportunités offertes par le cessez-le-feu, le CCLA exhorte les États-Unis et la communauté internationale à prendre les mesures suivantes:

1. Exercer des pressions diplomatiques et fournir le soutien nécessaire pour garantir l’application intégrale des résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, et veiller à ce que le Hezbollah et toutes les autres milices armées rendent leurs armes à l’armée libanaise.

2. Soutenir un mandat élargi pour la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) afin de surveiller et d’appliquer le désarmement sur l’ensemble du territoire libanais, y compris les zones situées au nord du fleuve Litani.

3. Renforcer l’autorité exclusive du gouvernement libanais sur les décisions militaires et de politique étrangère, conformément à l’accord de Taëf et la Constitution libanaise. Cela implique la réduction de l’influence de l’Iran et de ses alliés au Liban en appliquant d’autres résolutions internationales dans la région, telles que la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, ainsi que le renforcement des sanctions existantes et l’adoption de nouvelles mesures si nécessaire.

4. Continuer à soutenir l’armée libanaise et les Forces de sécurité intérieure (FSI) en leur fournissant des formations, des équipements et une assistance financière pour renforcer leurs capacités. Le renforcement de ces institutions est essentiel pour maintenir la sécurité, faire respecter le loi et garantir le monopole de l’État sur l’usage de la force à travers le Liban.

5. Exhorter le président du Parlement à convoquer une session parlementaire pour permettre l’élection d’un président engagé à respecter la Constitution libanaise et l’application des résolutions 1559, 1680 et 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies. Les États-Unis peuvent soutenir des processus électoraux transparents et envisager d’imposer des sanctions ciblées contre ceux qui entravent le déroulement de ce processus.

L’avenir du Liban repose sur des actions décisives pour restaurer la souveraineté de l’État, mettre en œuvre les résolutions internationales et traiter les causes profondes de l’instabilité. En adoptant ces recommandations et en veillant à la mise en œuvre des résolutions internationales, les États-Unis et la communauté internationale peuvent aider le Liban à surmonter ses défis actuels, prévenir les conflits futurs et assurer un avenir pacifique et prospère pour son peuple.

 

Commentaires
  • Aucun commentaire