Les comités représentant les familles des victimes de l'explosion au port de Beyrouth, le 4 août 2020, ont fermement dénoncé la volonté du Conseil des ministres d’approuver la réintégration à son poste de Hani el-Hajj Chehadé, l'un des accusés dans cette affaire.
Dans un communiqué publié dimanche, les comités ont affirmé que le “point 26 inscrit à l'ordre du jour du Conseil des ministres, prévu le lundi 2 décembre 2024, inclut l'examen de la situation juridique et fonctionnelle de Hani el-Hajj Chehadé, en vue d’une éventuelle réintégration à son poste”.
M. Chehadé, ancien membre du Conseil supérieur des douanes, a été arrêté en août 2021 par le juge d’instruction chargé du dossier, Tarek Bitar. Le fonctionnaire aurait été au courant de la présence du nitrate d’ammonium dans le hangar numéro 12.
Les familles des victimes estiment que cette initiative “est totalement inacceptable et ne peut être tolérée, d’autant que l’accusé a été libéré de manière illégale (en 2023, NDLR)”, selon le texte. “L'habitude de la corruption et sa perpétuation sont devenues insoutenables”, peut-on lire dans le communiqué.
Dans ce cadre, les comités appellent à poursuivre l’enquête, étant donné qu’“il n'existe plus de circonstances exceptionnelles empêchant la justice de reprendre les procédures légales, notamment après la proclamation du cessez-le-feu entre le Liban et Israël.
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