L'armée israélienne frappe plusieurs cibles au Liban-Sud en riposte aux missiles sur Kfarchouba
photo prise depuis le nord d'Israël, le long de la frontière avec le sud du Liban, qui montre de la fumée s'élevant au-dessus du village libanais de Khiam lors d'un bombardement israélien, le 2 décembre 2024, quelques jours après un fragile cessez-le-feu. ©Jalaa Marey / AFP

L'armée israélienne a mené une série de frappes au Liban-Sud, en riposte aux tirs revendiqués lundi par le Hezbollah. Ceux-ci sont les premiers depuis l'entrée en vigueur du fragile accord de cessez-le-feu au Liban, conclu après deux mois de guerre ouverte et que les deux parties s'accusent mutuellement de violer.

Les localités d’Aïn Qana, Houmin el Faouqa, Jabal Safi, Bassleya, Jebchit, Jbaa, Arnoun, ainsi que Nabaa al-Tasse ont été visées vers 21 heures, heure locale. Deux maisons ont été détruites à Hariss, faisant un mort et plusieurs blessés. L’aviation israélienne a également cible plusieurs points de passage à la frontière libano-syrienne au niveau du caza de Hermel, au nord de la Békaa.

Le Hezbollah avait affirmé plus tôt avoir tiré sur une position militaire israélienne, sur “les collines occupées de Kfarchouba”, zone voisine des fermes de Chebaa, actuellement sous contrôle de l'armée israélienne. Il s'agit d'une “première riposte défensive” aux “violations” du cessez-le-feu par Israël, a-t-il déclaré dans un communiqué. L'armée israélienne a fait état de “deux projectiles” qui n'ont pas fait de blessés.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a qualifié de “violation grave” les tirs du mouvement islamiste, promettant de “réagir avec force”.
Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a promis une “forte riposte” aux tirs du Hezbollah qui ont visé selon lui “une base de l'armée à Har Dov”, le nom hébreu des fermes de Chebaa.

Le chef du Parlement, Nabih Berry, avait affirmé plus tôt qu'Israël avait violé à “54 reprises au moins” l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

M. Berry a appelé le comité chargé de superviser la trêve, qui comprend les États-Unis et la France, “à entamer urgemment son action et à contraindre Israël à arrêter ses violations et à se retirer” du territoire libanais.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a insisté lundi auprès de son homologue israélien, Gideon Saar, sur “la nécessité que toutes les parties respectent le cessez-le-feu”, a indiqué son ministère.

Le ministre israélien a rejeté toute accusation de violation du cessez-le-feu par son pays. “Au contraire, Israël le fait respecter” malgré les “violations du Hezbollah qui appellent une action immédiate”, a-t-il affirmé dans une déclaration filmée.

Sur le terrain, de nombreuses localités du Liban-Sud ont été soumises à des frappes israéliennes juste après les tirs du Hezbollah, dont Maroun el-Ras, Hanine, Berghoz, dans le secteur est, Khiam, Rachaya al-Fakhar, Sriré, Yaroun, Horta al-Tahta et les périphéries de Chebaa et de Kfarchouba. Des tirs de mitrailleuses ont également visé des quartiers de Aïtaroun, dans le caza de Bint Jbeil. 

Le chef d'état-major des forces armées, Herzi Halevi, a déclaré depuis le Liban-Sud que l'armée “répondra fermement aux graves violations commises par le Hezbollah, et nous continuerons de le faire”.  “Nous avons des plans et des objectifs prêts à être activés à tout moment”, a-t-il ajouté. Un plan qu’aurait validé le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, selon différents médias. 

Par ailleurs, la chaîne israélienne Channel 12 a rapporté que l'ancien ministre du Conseil de guerre, Benny Gantz, a appelé à frapper des cibles appartenant à l'État libanais en réponse à ce qu'il a décrit comme une “violation du cessez-le-feu par le Hezbollah.

 

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