Les Bourses mondiales en hausse avant un indicateur d'emploi américain
Les bourses mondiales dans le vert ©Ici Beyrouth

Les Bourses mondiales étaient globalement dans le vert, mardi, dans l'attente d'un nouvel indicateur d'emploi aux États-Unis, alors que la crise politique française est toujours scrutée à Paris.

Vers 12h40 GMT, Londres prenait 0,81%, Paris 0,31%. Milan gagnait 1,17%.

L'indice Dax 40 de Francfort prenait 0,16%, après avoir dépassé pour la première fois de son histoire la barre des 20.000 points, en dépit de la crise de la première économie européenne.

Les contrats d'avant séance à Wall Street évoluaient autour de leur équilibre.

"Le chiffre des postes vacants aux États-Unis sera suivi de près", explique Kathleen Brooks, directrice de recherche chez XTB.

Le rapport JOLTS aux États-Unis, faisant état du nombre de postes vacants au mois d'octobre, sera publié vers 15H00 GMT.

Cet indicateur a pris de l'importance ces derniers mois, car l'emploi est devenu un des paramètres les plus scrutés pour déterminer la suite de la politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed).

Un marché de l'emploi dynamique est un signe de bonne santé de l'économie, justifiant moins le besoin de baisser les taux d'intérêt pour l'institution. Au contraire, un ralentissement donne plus de marge de manœuvre aux banquiers centraux.

Christopher Waller, l'un des gouverneurs de la Réserve fédérale américaine, a déjà tranché. Il s'est dit lundi "favorable" à une nouvelle baisse des taux lors de la prochaine réunion, plutôt qu'au statu quo, malgré le rebond actuel de l'inflation aux États-Unis.

Dans la foulée, les investisseurs ont renforcé leurs paris sur une baisse de taux d'un quart de point de pourcentage lors de la prochaine réunion qui se tiendra les 17 et 18 décembre. Cette probabilité "a clôturé lundi à 76%, en hausse de 10 points de pourcentage par rapport à vendredi", notent les analystes de la Deutsche Bank.

Vers 12h40 GMT, le billet vert reculait, perdant 0,14% à 1,0513 dollar pour un euro.

Une autre gouverneure de la Fed, Adriana Kugler, prononce un discours vers 17H30 GMT lors d'une conférence à Detroit, qui promet d'être donc très suivie.

Les investisseurs gardent aussi un œil sur la crise politique française.

Le Premier ministre Michel Barnier a déclenché lundi l'article 49.3 pour faire adopter sans vote le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), entraînant le dépôt annoncé d'une motion de censure par le parti de la France insoumise.

Le groupe Rassemblement national (RN) à l'Assemblée, mené par Marine Le Pen, a indiqué qu'il déposera sa propre motion de censure et que ses députés voteraient l'ensemble des motions, y compris celle de la gauche.

En absence de nouvelle information, les taux d'intérêt des obligations françaises à dix ans restent stable, après avoir grimpé la veille. Ils atteignaient 2,91% vers 12h30 GMT, au même niveau que la veille en clôture.

L'écart avec son équivalent allemand, baptisé "spread", revenait à 0,85 point, après avoir flambé à 0,88 point lundi, en raison des incertitudes politiques.

Malgré cette accalmie, "la tension devrait rester palpable sur le marché obligataire français et se répercuter sur les actions", prévient Christopher Dembik, spécialiste de l'investissement chez Pictet AM.

En Asie, les marchés boursiers ont été portés par l'annonce de restrictions moins importantes que prévu du gouvernement américain sur l'exportation de puces vers la Chine. Hong Kong a pris 1,00% et Shanghai 0,44%. Tokyo a gagné 1,91%.

Forvia change de tête

L'équipementier automobile français reculait de 4,26% à la Bourse de Paris vers 12h30 GMT, après l'annonce du remplacement de Patrick Koller en tant que directeur général par Martin Fischer, jusqu'à récemment responsable chez l'équipementier allemand ZF.

Le pétrole grimpe

Les cours du pétrole progressent, aidés par des anticipations de nouvelles mesures de relance économique chinoise et le regain de tensions au Proche-Orient, à deux jours de la réunion de l'Opep+.

Vers 12h30 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, prenait 1,24% à 72,72 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, gagnait 1,32%, à 69,00 dollars.

Le bitcoin atteignait 94.867 dollar (-0,57%).

AFP

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