Les États-Unis ont imposé mardi des sanctions économiques visant 35 navires de la "flotte fantôme" permettant à l'Iran d'exporter son pétrole vers les marchés étrangers en contournant les restrictions occidentales, a annoncé le département américain du Trésor.
"Les revenus pétroliers fournissent au régime iranien les ressources nécessaires pour financer son programme nucléaire, développer des drones et des missiles avancés, et apporter un soutien financier et matériel permanent aux activités terroristes de ses mandataires régionaux", a déclaré le Trésor dans un communiqué.
Washington avait imposé le 11 octobre une série de sanctions visant l'industrie pétrochimique iranienne en "réponse à l'attaque du 1er octobre contre Israël, la seconde attaque directe cette année". Ces sanctions visaient l'ensemble du secteur, mais également une vingtaine de navires ainsi que des entreprises installées à l'étranger.
"L'Iran continue de canaliser les revenus de son commerce pétrolier vers le développement de son programme nucléaire, la prolifération de sa technologie en matière de missiles balistiques et de drones, et le parrainage de ses mandataires terroristes régionaux, risquant ainsi de déstabiliser davantage la région", a déclaré Bradley Smith, sous-secrétaire d'État par intérim chargé du terrorisme et du renseignement financier, cité dans le communiqué.
"Les États-Unis restent déterminés à perturber la flotte clandestine de navires et d'opérateurs qui facilitent ces activités illicites, en utilisant toute la gamme de nos outils et de nos pouvoirs", a-t-il assuré.
Les sanctions entraînent le gel des avoirs détenus directement ou indirectement par les entreprises visées aux Etats-Unis ainsi que l'interdiction pour des entreprises basées aux Etats-Unis, ou des citoyens américains, de commercer avec ces cibles des sanctions, au risque d'être sanctionnés à leur tour.
Elles viennent aussi, de fait, compliquer les échanges commerciaux des entreprises sous sanction, en limitant leur possibilité à utiliser le dollar dans leurs transactions, au risque de tomber sous juridiction américaine.
Avec AFP
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