Le Premier ministre sortant, Najib Mikati, a présidé, mercredi, au Grand Sérail, une réunion préparatoire à la session extraordinaire prévue samedi à la caserne Benoît Barakat de Tyr. Cette rencontre cruciale sera consacrée à l’exposé d’un plan de déploiement inédit de l’armée libanaise au Liban-Sud.
Le contexte est tendu, avec plus de 60 violations israéliennes du cessez-le-feu en une semaine. Point majeur: le plan militaire bénéficie d'un soutien unanime du cabinet, y compris des ministres proches du Hezbollah, ce qui pourrait marquer une possible évolution historique dans la gestion sécuritaire de la région.
"Le gouvernement accompagnera le retour des déplacés et soutiendra leur réinstallation", a déclaré M. Mikati, tout en remerciant les partenaires internationaux pour leur soutien humanitaire.
Le ministre sortant de l'Information, Ziad Makari, a confirmé de son côté que tous les ministres, y compris ceux qui sont proches de la formation pro-iranienne, ont accepté le rôle exclusif de l'armée dans l'application de la résolution 1701. Cette décision, validée par le président de la Chambre des députés Nabih Berry, pourrait redéfinir les équilibres au Liban-Sud. "L'accord approuvé par le gouvernement est clair", a-t-il souligné.
Sur le plan diplomatique, M. Mikati a évoqué ses contacts positifs avec les États-Unis et la France. Il a espéré voir ce cessez-le-feu "se transformer en stabilité durable", tout en exprimant ses inquiétudes face aux violations qui pourraient "ramener un climat d'anxiété".
La session de Tyr, fixée à 9h30, représente un moment charnière. Si les détails opérationnels restent confidentiels, ce plan devra concilier le rétablissement de l'autorité étatique avec les réalités politiques complexes du sud libanais. Comme l'a précisé M. Makari, la confidentialité est nécessaire, car "les informations se propagent via les téléphones portables pendant les sessions".
Concernant l'élection présidentielle prévue le 9 janvier 2024, M. Mikati a souligné que "la question est d'assurer le quorum". Il a appelé les blocs parlementaires à s'accorder sur un candidat consensuel d'ici là, tout en précisant que l'absence d'unanimité ne devrait pas bloquer le processus si le quorum est atteint.
Le Premier ministre sortant a conclu en exprimant sa confiance dans le rôle de la décision arabe soutenant le cessez-le-feu, soulignant son "impact direct sur l'action diplomatique". Il a également appelé la diaspora libanaise à “contribuer au processus de relèvement et de construction de l'espoir”.
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