Le député Simon Abi Ramia, membre du bloc de la “Rencontre parlementaire indépendante” et de la Commission parlementaire des droits de l’homme, a exhorté, dimanche, l’État libanais, à travers le Premier ministre sortant, Majib Mikati, à organiser une réunion dans les 48 heures pour aborder la question des détenus incarcérés sous le régime de Bachar el-Assad, renversé dimanche par les rebelles syriens.
Celui-ci a appelé à "la création d’un comité avec la Commission nationale des disparus et les autorités internationales concernées, telles que la Croix-Rouge, pour se rendre en Syrie, consulter les archives des noms et visiter les prisons afin de résoudre de manière définitive le dossier des détenus et des disparus en Syrie".
M. Abi Ramia s’exprimait à l’issue d’une réunion de la Commission parlementaire des droits de l’homme, qui s’est tenue au Parlement, en présence de représentants du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
D’autres associations suivant l’affaire des personnes portées disparues et détenues en Syrie, aux côtés de la commission nationale en charge du même dossier, ainsi que des délégués de l’armée, étaient aussi présents.
M. Abi Ramia a souligné que "l'objectif est de ne plus rester dans le cadre des illusions, mais de traiter ce dossier de manière pratique et opérationnelle, avec une dimension humaine, politique et juridique, afin de le clore définitivement".
"Aujourd'hui, l'heure de la vérité a sonné après des années de souffrance et de douleur pour les familles des disparus et des détenus. Les portes des prisons se sont ouvertes et nous avons désormais la capacité d’accéder aux vérités complètes et irréfutables", a fait valoir M. Ai Ramia.
Il a rappelé qu’il "existe au Liban des entités juridiques qui suivent le dossier et un comité ministériel a été créé en 2005. Le Parlement a adopté la loi pour la création de la Commission nationale des disparus".
M. Abi Ramia a aussi affirmé avoir "pris contact avec le ministre sortant de la Justice, Henri Khoury, pour vérifier la précision des noms (des Libanais libérés par l’opposition syrienne) qui circulent sur les réseaux sociaux", ajoutant que "les noms confirmés ne dépassent pas neuf et ils étaient condamnés pour des crimes". Et d’ajouter: "Je prie donc pour que nous fassions preuve de précision, d’objectivité et de professionnalisme dans le traitement de ce dossier, loin de la politisation et des surenchères."
Par ailleurs, M. Abi Ramia a salué "tous les efforts individuels et collectifs pour mener à bien ce dossier", en rendant hommage à "l’esprit de Ghazi Aad (mort le 16 novembre 2016) qui a consacré sa vie pour la résolution de ce dossier".
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