Otages à Gaza: la Maison Blanche a \
US National Security Advisor Jake Sullivan speaks during a press conference in Tel Aviv on December 12, 2024. ©Abir SULTAN/POOL/AFP

Le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche a affirmé jeudi lors d'une visite en Israël avoir "l'impression" que le Premier ministre, Benjamin Netanyahou, était prêt pour un accord en vue de la libération des otages enlevés le 7-Octobre.

"Nous cherchons maintenant à conclure un accord pour la libération des otages et un cessez-le-feu. Il est temps de terminer le travail et de ramener tous les otages chez eux", a déclaré Jake Sullivan, au 433eme jours de la guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza, lors d'une conférence de presse à l'annexe de Tel-Aviv de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem.

Un nouveau cycle de négociations en vue d'un cessez-le-feu et d'un accord de libération des otages semble se profiler, le principal médiateur, le Qatar, ayant parlé d'un nouvel "élan" la semaine dernière.

Certains détracteurs de M. Netanyahou, dans son pays et à l'étranger, l'ont accusé de faire traîner les négociations, Israël ayant toujours pointé du doigt le Hamas.

M. Sullivan a déclaré que l'approche du Hamas à l'égard des négociations avait changé, l'attribuant au renversement du président Bachar al-Assad et au cessez-le-feu entré en vigueur fin novembre après deux mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste libanais Hezbollah, un allié du président syrien déchu.

Le Hamas, le Hezbollah et Assad ont tous été soutenus par l'Iran. "Je pense que le cessez-le-feu au Liban a généré un contexte différent", a déclaré M. Sullivan, citant "la perte pour l'Iran de la Syrie comme Etat client".

"Les progrès militaires réalisés par Israël contre les infrastructures et les hauts dirigeants du Hamas ont également contribué à ce contexte", a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, de nombreux dirigeants du Hamas ont été tués, notamment son ex-chef, Yahya Sinouar, à Gaza, et son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh, dans une explosion à Téhéran attribuée à Israël.

"L'équilibre des forces au Moyen-Orient a changé de manière significative, et pas de la manière dont Sinouar, Hassan Nasrallah (l'ex-chef du Hezbollah tué par Israël au Liban, ndlr) ou l'Iran l'avaient prévu", a déclaré M. Sullivan.

"Nous sommes désormais confrontés à un Moyen-Orient radicalement remodelé, dans lequel Israël est plus fort et l'Iran plus faible", a-t-il dit.

Le Hamas "attendait que de nombreux autres acteurs et forces viennent à sa rescousse", a-t-il encore dit, mais le cessez-le-feu au Liban a "séparé" les conflits sur les fronts sud et nord d'Israël, selon lui.

"À partir de ce moment-là, les négociations sur Gaza ont pris une tournure différente", a-t-il ajouté.

Après Israël, M. Sullivan a indiqué qu'il se rendrait au Qatar et en Égypte, deux médiateurs de longue date entre Israël et le Hamas, pour tenter de faire progresser les négociations.

Avec AFP

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