En Corse, le pape plaide pour une laïcité \
Le pape François salue la foule depuis la papamobile à Ajaccio, lors de son voyage en Corse, le 15 décembre 2024. ©Ludovic Marin / AFP

De passage en Corse pour une visite éclair, le pape François a plaidé dimanche en faveur d’une laïcité qui ne soit pas "statique et figée", avant de lancer un appel à "la paix" pour "tout le Moyen-Orient" ainsi qu’entre les peuples russe et ukrainien.

S’exprimant en clôture d’un congrès sur "la religiosité populaire en Méditerranée", le pape a défendu "un concept de laïcité qui ne soit pas statique et figé, mais évolutif et dynamique".

Une laïcité "capable de s’adapter à des situations différentes ou imprévues et de promouvoir une coopération constante entre les autorités civiles et ecclésiastiques pour le bien de l’ensemble de la communauté, chacune restant dans les limites de ses compétences et de son espace", a-t-il déclaré devant des religieux et des théologiens.

Il a également mis en garde contre "le risque" que "la piété populaire soit utilisée, instrumentalisée par des groupes qui cherchent à renforcer leur identité de manière polémique, en alimentant des particularismes, des oppositions, et des attitudes d’exclusion".

Dans un second discours, quelques minutes plus tard, à la cathédrale Notre-Dame de l'Assomption d'Ajaccio, le jésuite argentin a lancé un appel en faveur de "la paix" pour "tout le Moyen-Orient", mais aussi "pour le peuple ukrainien et le peuple russe".

"Paix pour le monde entier", a-t-il conclu, citant notamment la Palestine, Israël, le Liban et la Syrie.

Après avoir récité la prière de l'Angélus, le souverain pontife a également exprimé son soutien "par l’esprit" aux victimes du cyclone qui a dévasté la veille l’archipel de Mayotte, département le plus pauvre de France, causant au moins 14 morts.

Une semaine après avoir snobé la réouverture de Notre-Dame de Paris, malgré l'invitation du chef de l'État, le pape, qui fêtera ses 88 ans deux jours après ce voyage, est arrivé sur l'île méditerranéenne française peu avant 9h00 du matin.

En fauteuil roulant, avec encore un hématome au visage, résultat d’une chute récente, il a été accueilli par le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau et un petit groupe d’enfants corses, au son de la musique corse.

Dimanche après-midi, le pape devait ensuite participer à une messe à 15h30, prévue pour rassembler 9 000 personnes au théâtre de verdure du Casone. Puis il repartirait peu après 18h00 (17h00 GMT), après un entretien avec Emmanuel Macron à l’aéroport, selon le Saint-Siège.

Gaël Branchereau, avec AFP

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