Le président du Syndicat des pharmaciens, Joe Salloum, a estimé que la chute du régime syrien mettra fin à la contrebande de médicaments entre le Liban et la Syrie, rappelant que des médicaments subventionnés passaient en contrebande par les postes-frontières.
“Avec la chute du régime, les frontières seront contrôlées et il sera ainsi mis un terme au processus de contrebande de médicaments dans les deux sens”, a-t-il espéré.
Selon lui, le Liban “traverse une période de véritable indépendance et d'espoir à l’issue de laquelle il retrouvera sa souveraineté et sa dignité”. Il a souligné qu'avec la chute du régime d'Assad, le Liban est libéré d’un fardeau fondamental qui empêchait l'établissement de l'État.
M. Salloum a assuré qu'avec la fin de la guerre et le retour d’un trafic normal à l'aéroport, les craintes d’une pénurie de médicaments pour les maladies chroniques sont dissipées, à l'exception de certains médicaments qui sont en rupture de stock. Il a toutefois dit espérer qu'ils seront rapidement assurés, notant que les médicaments subventionnés pour les maladies chroniques sont disponibles en petites quantités, insuffisantes pour répondre aux besoins.
Il a également exprimé le souhait qu'avec l’élection d’un nouveau président et la formation d’un nouveau gouvernement, les médicaments contre le cancer et la sclérose en plaques seront entièrement subventionnés et disponibles. Il a par ailleurs souligné l'importance de maintenir la qualité des médicaments et de ne pas les remplacer par d'autres de qualité inférieure.
Dans le même cadre, il a dit souhaiter que les activités de l'Agence nationale du médicament soit dynamisée et que des décrets d'application soient mis en place, “parce que l'enregistrement, le suivi et la tarification des médicaments devraient lui être confiés”.
M. Salloum a de nouveau souligné la nécessité de rendre justice aux pharmaciens touchés par la récente guerre et de leur assurer leurs droits, rappelant que “380 pharmacies ont été complètement ou partiellement détruites”.
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