Après un appel à candidatures lancé en avril, c’est le duo formé par l’artiste peintre Claire Tabouret et l’atelier verrier Simon-Marq qui a été retenu pour réaliser les vitraux contemporains de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Ce choix, validé par le président de la République et l’archevêque de Paris, marque une nouvelle étape dans la restauration de l’édifice, ravagé par l’incendie de 2019.
Claire Tabouret, artiste peintre de 43 ans, et l’atelier verrier Simon-Marq ont été choisis pour réaliser les vitraux contemporains de la cathédrale Notre-Dame de Paris, ont annoncé mercredi la présidence de la République et le diocèse de Paris. Cette décision fait suite à un appel à candidatures lancé en avril dernier, auquel 110 équipes avaient répondu. Après un processus rigoureux, un comité artistique a exprimé sa préférence pour cette collaboration.
"Après avoir auditionné les candidats et souligné la très grande qualité des projets, le comité artistique a exprimé sa préférence pour la candidature du groupement de Claire Tabouret et des ateliers du maître-verrier Simon-Marq. Le président de la République et l'archevêque de Paris, consultés, ont donné un avis favorable à ce choix", précise le communiqué. Le président Emmanuel Macron et l'archevêque de Paris, Mgr Laurent Ulrich, consultés sur ce choix, ont donné leur aval.
Renaissance conditionnée
Ce projet ambitieux vise à marquer d’une touche contemporaine l’histoire de la cathédrale, ravagée par l’incendie de 2019. Les nouveaux vitraux devraient être installés d’ici fin 2026, sur six des sept baies du bas-côté sud, côté Seine, conçu par l'architecte Eugène Viollet-le-Duc. Ils remplaceront des vitraux datant du XIXe siècle. Le communiqué souligne la qualité artistique de la proposition retenue, ainsi que son respect de l’architecture de la cathédrale. En particulier, les vitraux devront s’harmoniser avec celui représentant l’arbre de Jessé, réalisé en 1864 et conservé dans une chapelle du même bas-côté. De plus, la conception devra respecter le programme figuratif choisi par le diocèse, centré sur la Pentecôte.
Compétitivité et controverse
Les délais sont serrés: une phase d’étude de six mois suivie d’une réalisation prévue sur un an et demi. Les travaux seront supervisés par l’établissement public chargé de la reconstruction de Notre-Dame. Ce dernier a également souligné la compétitivité du processus de sélection, où huit équipes avaient été retenues parmi les finalistes, après l'examen de leur “panneau d’essai”. L’ultime choix a été effectué par un comité artistique de 20 membres, comprenant conservateurs, artistes et représentants du ministère de la Culture.
Cette décision n’est pas sans controverse. De nombreux défenseurs du patrimoine, ayant lancé une pétition signée par près de 245 000 personnes, s’opposent à cette modernisation. Ils estiment que les vitraux originaux, qui n’ont pas été endommagés par l’incendie, auraient dû être restaurés. Après cinq ans de travaux, la cathédrale a rouvert ses officiellement ses portes le 7 décembre, marquant ainsi une étape importante dans sa renaissance. Des dirigeants mondiaux, y compris le président américain élu Donald Trump ont assisté à la cérémonie.
Avec AFP
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