Le Palais Garnier à Paris, joyau de l’Opéra de Paris, célèbre ses 150 ans, marqués par une histoire artistique riche et une architecture grandiose, depuis son inauguration par Charles Garnier en 1875.
Le 5 janvier 1875, après 14 ans de travaux menés par l'architecte Charles Garnier, le Palais Garnier, commandé par Napoléon III, est inauguré en grande pompe par le président Mac Mahon. Ce monument, qui a coûté l'équivalent de 329 millions d'euros aujourd'hui, accueillait 2 000 invités venant de toute l'Europe.
"À son ouverture, c'est le plus grand opéra au monde, haut la main: 173 mètres de long, 125 mètres de large", explique le guide-conférencier Jean-Jacques Serres. Sa scène imposante, de 27 mètres de profondeur, était trois fois plus grande qu'une scène de Broadway.
La façade, actuellement en rénovation, impressionne par ses matériaux polychromes et ses dorures contrastant avec l'architecture stricte de Haussmann. D'après M. Serres, les tensions entre Garnier et Haussmann auraient poussé l'architecte à ajouter des mètres à sa façade pour surpasser les bâtiments environnants.
L'intérieur, quant à lui, est un chef-d’œuvre de marbres somptueux et d’élégance, avec un plafond de la salle de spectacle révisé par Marc Chagall en 1964. Ce plafond, commandé par le ministre de la Culture de l'époque, rend hommage à 14 compositeurs.
Parmi les curiosités, la loge n°5 est célèbre pour avoir été attribuée au fantôme dans le roman de Gaston Leroux, Le Fantôme de l'opéra. La scène, quant à elle, a vu les performances légendaires de Maria Callas et de Patrick Dupond. À partir de 2027, cette scène mythique sera modernisée, suspendant toute représentation pendant deux ans.
En sous-sol, un réservoir, conçu par Garnier pour stabiliser les fondations, est aujourd’hui utilisé par les pompiers pour s’entraîner. On y trouve aussi une salle des machines historique avec des cabestans autrefois actionnés par les "soutiers".
Enfin, l’escalier de l'éléphant rappelle la fois où un pachyderme fut amené sur scène pour une production des Indes Galantes. Bien que les petits rats aient quitté le bâtiment pour Nanterre en 1987, le Palais Garnier demeure une icône vivante de l’art lyrique et chorégraphique.
Avec AFP
Commentaires