Une "nouvelle résistance" contre Israël va émerger en Syrie en dépit de la chute de l'ex-président Bachar el-Assad, a affirmé un haut responsable iranien proche de l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot en Iran sur toutes les décisions stratégiques.
La Syrie de Bachar el-Assad a été pendant des décennies un proche allié de Téhéran et un membre clé de son "axe de la résistance", qui réunit autour de l'Iran chiite des groupes armés unis dans leur opposition à Israël, comme le Hezbollah ou le Hamas.
Le 8 décembre, à l'issue d'une offensive éclair, des forces rebelles syriennes menées par un groupe sunnite radical ont pris Damas et chassé du pouvoir le président Assad.
"Non seulement la résistance (face à Israël, NDLR) n'a pas faibli, mais avec l'occupation de territoires syriens par le régime sioniste, une nouvelle résistance est née et se manifestera dans les années à venir", a estimé le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Akbar Ahmadian, cité lundi soir par l'agence officielle Irna.
Ali Akbar Ahmadian est un proche conseiller du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis 1989.
L'armée israélienne a mené une incursion dans la zone tampon du Golan syrien, un territoire sous contrôle de l'ONU séparant la Syrie d'Israël et censé être démilitarisé en vertu d'un accord de 1974.
Ali Khamenei avait dit le 22 décembre prédire "l'émergence d'un groupe fort et honorable" de résistance en Syrie.
Il n'est pas clair si ses propos sous-entendaient une résistance face à Israël ou un renversement de la coalition en Syrie, qui a mis fin à un demi-siècle de règne de la famille Assad.
M. Ahmadian a par ailleurs assuré lundi que son pays n'avait pas changé de doctrine nucléaire, après que l'Iran a évoqué fin novembre la possibilité de se doter de l'arme atomique si les Européens réimposent des sanctions.
Le responsable a fait cette déclaration lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères d'Oman, Badr al-Boussaïdi, dont le pays a longtemps joué un rôle de médiateur entre l'Iran et les pays occidentaux, en particulier les États-Unis.
Les Iraniens défendent un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment pour l'énergie, et nient vouloir se doter de l'arme atomique, ce dont doutent les pays occidentaux.
L'Iran a accepté en décembre une surveillance accrue de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en contrepartie de sa décision d'augmenter fortement le rythme de production d'uranium hautement enrichi.
Avec AFP
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