De l’eau dans le gaz entre les hôpitaux et les assureurs
Les assurances contestent la majoration des 15% sur les tarifs, décidée par les hôpitaux. ©Ici Beyrouth

Le torchon brûle entre le Syndicat des propriétaires d'hôpitaux au Liban et l'Association des compagnies d'assurance.

Le Syndicat des propriétaires d'hôpitaux au Liban, présidé par Sleiman Haroun, a décidé qu’à compter du 2 février 2025, les hôpitaux vont augmenter de 15% les tarifs contractés avec les compagnies d’assurance “pour pouvoir continuer de fournir des services de qualité aux patients assurés”.

Le syndicat estime que “le coût réel des services ne suit plus le rythme de la hausse des prix des produits, notamment des biens de consommation inclus dans le coût des services hospitaliers (articles non facturables), en particulier après la levée de la subvention sur certains d'entre eux”.

À cela s’ajoutent, selon lui, “d'autres facteurs qui ont contribué à la hausse du coût des services”.

Interrogé par Ici Beyrouth, le président de l'Association des compagnies d'assurance, Assaad Mirza, a dit “refuser catégoriquement” cette augmentation, précisant que M. Haroun l’en a informé par courrier, le 24 décembre.

M. Mirza a confié avoir appelé les hôpitaux universitaires qui ont confirmé que l’augmentation des frais, communément appelés “la vie chère”, oscille entre 3% et 5%. Dans un retour de courrier, il a rappelé à M. Haroun que les assurés et les Libanais en général “souffrent déjà assez de la cherté de la vie” et qu’il est “impossible de leur infliger une augmentation de plus”.

En outre, la majorité des polices d’assurance ont déjà été émises et ne comportent pas cette hausse significative.

Et M. Mirza d’ajouter que le secteur des assurances médicales ne peut pas supporter cette surcharge financière, d’autant plus qu’il accuse une perte de 130%.      

 

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