Vision et attentes du CCLF quant aux actions du futur chef d’État et de son gouvernement
Le CCLF présente sa vision des actions du futur chef de l’État . ©CCLF

Le comité de coordination libano-français (CCLF) et l’Union libanaise culturelle mondiale ont déclaré que “la personnalité du futur président libanais et sa feuille de route sont déterminantes pour assurer au Liban une paix durable, que les Libanais attendent depuis longtemps”.

Dans un communiqué publié le 6 janvier, ils ont présenté leur vision et leurs attentes quant aux actions du futur chef de l’État et de son gouvernement.

“Le futur Président aura l’immense responsabilité de consolider le cessez-le-feu dans la durée, en assurant l’entière application des résolutions des Nations unies, à commencer par la 1701, mais aussi celles qui lui sont rattachées (comme la 1680 et la 1559)”, peut-on lire dans le texte. “La vision du président, son audace et sa détermination pour reconstruire la crédibilité des institutions de l’État devront être sans aucune faille. Aucun soupçon de corruption ne doit entacher sa réputation, afin de montrer lui-même l’exemple à suivre”, poursuit le communiqué.

Considérant que “l’élection d’un président le 9 janvier 2025 est une clé pour l’avenir du pays”, les deux instances ont indiqué que celui qui prendra les rênes au Liban devra “continuer de renforcer l’armée, mais aussi les forces de sécurité intérieure et la Sûreté générale, afin qu’elles monopolisent la détention des armes dans le pays et qu’elles assurent la sécurité des frontières avec Israël et la Syrie”. Elles ont, dans ce contexte, insisté sur “l’application pleine et entière de l’accord de Taëf, qui stipule la dissolution de toutes les milices, qu’elles soient libanaises ou non” ainsi que sur “la mise en œuvre de la décentralisation administrative poussée, le lancement du comité national pour l’abolition du confessionnalisme politique (article 95 de la Constitution)”.

Elles ont également mis l’accent sur la nécessité de “l’adoption d’une loi électorale représentative non confessionnelle et d’un statut d’État civil non confessionnel optionnel” et sur “la création d’un Sénat pour représenter les intérêts des communautés religieuses”. La “restitution au Conseil constitutionnel de son rôle d’interprétation de la Constitution ainsi que l’affirmation de l’indépendance du pouvoir judiciaire” constituent des éléments fondamentaux pour le redressement du pays, toujours selon le texte. “La modernisation des structures de l’État couronnera les efforts du futur Président, notamment à travers le renforcement adéquat de la numérisation de la fonction publique”, ce qui pourrait favoriser “la transparence, la lutte contre la corruption, augmenter la participation des citoyens à la vie publique, la qualité et la fiabilité des services publics et réduire leurs coûts de fonctionnement”, estiment aussi bien le comité que l’Union susmentionnés.

Pour permettre le rétablissement d’un État de droit, le communiqué rappelle l’importance de la “relance de l’enquête (suspendue en raison des ingérences politiques, ndlr) sur l’explosion au port de Beyrouth”, mais aussi “la spoliation des biens financiers des déposants bancaires dont les responsabilités doivent être établies, pour assurer une juste indemnisation de toutes les victimes”.

Il signale, dans le même ordre d’idées, que le “futur gouvernement doit adopter cette feuille de route afin d’en assurer la mise en œuvre”. Et d’appeler la communauté internationale, en particulier les États-Unis et la France, “à rester engagés dans cette phase cruciale”.

 

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