Le renforcement des relations au coeur de la visite du chef de la diplomatie syrienne aux Emirats
Cette photo, diffusée par l'agence officielle syrienne SANA le 6 janvier 2025, montre le ministre des Affaires étrangères du gouvernement intérimaire syrien, Asaad Shaibani (C), le ministre de la Défense, Murhaf Abu Qasra (2e à gauche), et le chef des renseignements, Anas Khattab (G), lors d'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Sheikh Abdullah bin Zayed al-Nahyan (D), dans la capitale émiratie, Abou Dhabi. ©Photo par SANA / AFP

Le chef de la diplomatie syrienne, Assaad al-Chaibani, a eu lundi à Abou Dhabi des entretiens sur le renforcement des relations avec les Emirats arabes unis, à l'occasion de sa première visite officielle dans ce pays depuis le renversement du président Bachar el-Assad.

Le ministre des Affaires étrangères du nouveau gouvernement syrien est accompagné du ministre de la Défense, Mourhaf Abou Qasra, et du chef des services de renseignement, Anas Khattab, tous issus des nouvelles autorités en place depuis la chute de Bachar el-Assad, qui entretenait de bonnes relations avec les Emirats.

Le chef de la diplomatie émiratie, Abdallah ben Zayed Al-Nahyane, et son homologue syrien "ont discuté des moyens de renforcer les fortes relations fraternelles entre les deux pays", a rapporté l'agence de presse officielle des Emirats, Wam.

Il a également "réitéré la position ferme des Emirats qui soutient l’indépendance et la souveraineté de la Syrie sur la totalité de son territoire", ajoute Wam.

Sur le réseau social X, le nouveau chef de la diplomatie syrienne avait auparavant affirmé qu'il aspirait au cours de sa visite aux Emirats à bâtir "des relations bilatérales constructives qui servent l'intérêt des deux pays".

Avant les Emirats, le ministre syrien s'est rendu au Qatar, après son premier voyage officiel en Arabie saoudite. Il doit également se rendre en Jordanie dans le cadre de sa tournée.

Les nouveaux dirigeants syriens cherchent l'aide des pays du Golfe pour reconstruire le pays dévasté par plus de treize ans de guerre.

Le président syrien a été renversé le 8 décembre par une coalition de factions rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Les Emirats avaient favorisé le retour en 2023 du régime de Bachar al-Assad dans le giron arabe d'où il avait été écarté pendant les années de guerre, déclenchée en 2011 par la répression brutale de manifestations prodémocratie.

Fidèles à leur politique de tolérance zéro envers l'islam politique, ils observent avec méfiance les nouveaux dirigeants qui se sont installés au pouvoir à Damas et redoutent une influence excessive de la Turquie, principal allié des nouvelles autorités syriennes, selon des analystes.

 

Avec AFP

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