Reprise accrue des bombardements israéliens à la frontière sud
Survol intense de plusieurs villages libanais par des avions de reconnaissance israéliens. ©Al-Markazia

La persistance israélienne à éliminer toute menace à sa sécurité au niveau de la frontière avec le Liban continue de prendre de l’ampleur. L’émissaire américain Amos Hochstein a prévu, dans le cadre de sa visite de deux jours au Liban, les lundi et mardi derniers, un retrait progressif des forces israéliennes des zones occupées au Liban-Sud. Toutefois, la chaîne 12 israélienne citant des sources gouvernementales à Tel-Aviv, rapporte que l’État hébreu entend s’implanter dans ces localités et de ne pas les évacuer “avant de nombreuses années”. 

Sur le terrain, et plus particulièrement dans les régions de Mays el-Jabal, à Marjeyoun et de Maroun el-Ras, dans le caza de Bint Jbeil, des opérations de ratissage ont été menées par les forces israéliennes, au moyen de mitrailleuses. Selon les témoignages recueillis par les habitants de Maroun el-Ras, le bruit de véhicules militaires qui avançaient dans la localité, a été entendu mercredi matin.

Toujours à Bint Jbeil, un obus de char Merkava a visé la maison du président de la municipalité de la ville. Une deuxième habitation qui se trouvait à proximité de la première a également été ciblée.

Plusieurs avions de reconnaissance, qui ont survolé mercredi matin la ville de Tripoli, ont également été observés dans le ciel, au-dessus de Baalbeck et des villages avoisinants.

Déploiement de l’armée libanaise à Naqoura

Coïncidant avec la visite à Beyrouth de l’émissaire américain, Amos Hochstein, la localité frontalière de Naqoura a été témoin d’un retrait complet de l’armée israélienne. Entièrement dévastée du fait des bombardements quotidiens qui se sont poursuivis même au lendemain du cessez-le-feu décrété le 27 novembre dernier, la zone a connu un déploiement des forces armées libanaises. Ainsi, et avec l’arrivée des premiers civils, une soixantaine de pêcheurs se sont précipités au port de Naqoura pour inspecter leurs bateaux, dont certains avaient coulé alors que d’autres ont été endommagés.

Selon des informations rapportées par le quotidien An-Nahar, les marins ont expliqué que leur retour au travail dépendait d’une décision de l’armée libanaise, espérant que le feu vert leur sera donné rapidement et que des indemnisations leur seront versées pour les dommages subis.

 

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