Le président de la République, le général Joseph Aoun, bénéficie d'un soutien régional et international important, notamment de la part de l'Arabie saoudite et des États-Unis. De grandes puissances européennes comme la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne l’appuient, elles aussi. Le Vatican, de son côté, se dit satisfait du résultat des élections.
Ce soutien régional et international devrait gagner en importance avec un gouvernement dont le président, la composition et la déclaration ministérielle suivent la feuille de route tracée par le président Aoun dans son discours d'investiture, prononcé le jour de son élection. Ledit document couvre plusieurs axes, mais vise à terme à reconstruire l'État et à dissocier le Liban de tout conflit interne ou externe. Le président Aoun a été clair là-dessus en insistant sur la neutralité positive et le monopole de l'État sur les armes.
Dans ce contexte, certaines informations indiquent que les parrains régionaux et internationaux impliqués proposeront également le nom de la personnalité qu'ils jugent qualifiée pour former le gouvernement et accompagner le président Aoun au début de son mandat. Ils souhaitent que ce gouvernement accomplisse trois missions principales:
- Appliquer les résolutions internationales 1701, 1680 et 1559, faire du cessez-le-feu dans le sud du Liban une solution durable, régler les litiges frontaliers avec Israël et relancer l’accord d’armistice.
- Entreprendre des réformes aux niveaux administratif, économique et financier, notamment en élaborant un plan de relance qui traiterait en priorité la question des dépôts bancaires et rétablirait la confiance dans le secteur bancaire libanais.
- Organiser les élections législatives de 2026 dans les délais prévus, selon une nouvelle loi électorale, si possible, afin de garantir une meilleure représentativité.
Des sources proches du dossier libanais estiment que le succès du premier gouvernement permettra au président Joseph Aoun de renforcer sa crédibilité sur les plans national et international, et de veiller sur la mise en œuvre de l’accord de Taëf. Ce succès serait de même susceptible de refaire du Liban un acteur clé dans la région, notamment sur le plan des investissements, surtout si le pays parvient à réaliser des découvertes pétrolières ou gazières.
Ces sources soulignent également que les pays concernés par la situation au Liban feront le nécessaire pour que la nouvelle administration réussisse ses tâches sans entrave. Ces mêmes acteurs se disent déterminés à contrer toute tentative de déstabilisation, qu’elle vienne de l’intérieur ou de l’extérieur.
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