La Banque mondiale (BM) a annoncé, mercredi, que “le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un financement d'un montant de 257,8 millions de dollars pour améliorer les services d'approvisionnement en eau dans le Grand Beyrouth et le Mont-Liban”.
Dans un communiqué, il est indiqué que “le deuxième projet d'approvisionnement en eau dans le Grand Beyrouth visera à compléter l'infrastructure vitale hydrique, à améliorer sa qualité et à réduire la dépendance aux sources d'eau privées coûteuses, en plus de soutenir la mise en œuvre de réformes dans le but d'améliorer la performance du secteur à long terme”.
“Bien que le Liban bénéficie de l’un des niveaux de précipitations les plus élevés de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, il est confronté à des pénuries d’eau, en grande partie dues à la concentration saisonnière des précipitations et à l’insuffisance des réserves d’eau de surface. Le changement climatique pourrait réduire la disponibilité de l’eau pendant la saison sèche de moitié d'ici 2040 et les inondations et les sécheresses s'intensifieraient”, peut-on lire dans le rapport.
De plus, en raison des multiples crises auxquelles le Liban a été confronté au cours des dernières années, les défis financiers et de développement ont gravement entravé la planification, la mise en œuvre et l'entretien efficaces des infrastructures hydrauliques, ainsi que la réalisation de la durabilité dans les services du secteur.
Le communiqué explique que le deuxième projet d'approvisionnement en eau dans le Grand Beyrouth dépend des progrès réalisés dans le cadre du premier projet et financera l'achèvement des infrastructures d'approvisionnement en eau qui ont commencé à être mises en œuvre en plus de réparer les infrastructures hydrauliques endommagées à la suite du conflit.
Le projet financera également les extensions nécessaires de la station de traitement des eaux de Wardaniyeh pour améliorer la qualité de l'eau afin de gérer les niveaux croissants de pollution attendus à différentes périodes de l'année. Le projet vise à étendre l'approvisionnement en eau pour couvrir environ 1,8 million de personnes vivant dans le Grand Beyrouth et le Mont-Liban. Cet investissement dans les infrastructures augmentera l'approvisionnement en eau de surface pour répondre en moyenne à 70% de la demande pendant la saison sèche soit une hausse de 24%.
“Le projet d’approvisionnement en eau du Grand Beyrouth II reflète l’engagement continu de la Banque mondiale à soutenir les besoins de développement à long terme du Liban, malgré le conflit récent et les crises récurrentes”, a commenté Jean-Christophe Carret, directeur régional de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient.
Il a ajouté que le projet s'inscrit dans l'approche stratégique du travail de la Banque mondiale au Liban, qui accorde la priorité au soutien continu aux programmes de protection sociale et aux services de base, tout en soutenant les investissements résilients au climat qui renforcent le travail des institutions publiques au Liban, améliorent la fiabilité des services de base et jettent les bases d’une reprise économique et d’une croissance durable.
Le projet d’approvisionnement en eau du Grand Beyrouth II contribuera également à faire avancer le programme de réforme du secteur de l’eau. Le ministère de l’Énergie et de l’Eau a récemment achevé sa stratégie nationale du secteur de l’eau 2024-2035. “Le projet contribuera à soutenir les efforts de réforme en cours conformément à la stratégie nationale du secteur de l'eau. Il permettra également de soutenir la mise en œuvre de mesures vitales d'amélioration de l'efficacité de l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban, notamment pour réduire les pertes d'eau, numériser les opérations et les procédures de travail, améliorer les systèmes de facturation et de recouvrement et améliorer les pratiques de gestion opérationnelle”, a ajouté M. Carret. Ces mesures et procédures devraient profiter indirectement à tous les bénéficiaires des services de l'Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban.
Commentaires