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Le président élu des États-Unis Donald Trump et son épouse Melania Trump assistent à une fête privée et à un feu d'artifice au Trump National Golf Club, le 18 janvier 2025 à Sterling, en Virginie. ©Anna Moneymaker/Getty Images/AFP

Une guerre commerciale avec les États-Unis "est très probable" sous la présidence de Donald Trump, avec des conséquences négatives pour l'activité et les prix, a averti dimanche Isabel Schnabel, une haute responsable de la Banque centrale européenne (BCE).

Les droits de douane ont joué "un rôle central dans la communication de Donald Trump", qui sera investi président lundi, par conséquent, "il est très probable qu'une guerre commerciale éclate", déclare Mme Schnabel, membre du directoire de la BCE, dans un entretien sur la chaîne Youtube du site allemand de conseil financier Finanztip.

Donald Trump prévoit d'imposer, dès le 20 janvier, des droits de douane de 25% sur tous les produits en provenance du Mexique et du Canada, invoquant la lutte contre l'entrée de drogues et de migrants. La Chine, déjà ciblée lors de son premier mandat, pourrait également voir ses taxes augmenter de 10%.

La zone euro est aussi dans son viseur, notamment l'Allemagne qui détient l'excédent commercial le plus élevé avec les États-Unis. Pour la zone euro, ces droits pourraient entraîner une hausse des prix, notamment si l'Europe répond par des mesures de rétorsion, le tout conduisant à "une augmentation des prix à l'importation", explique Mme Schnabel.

Dans l'immédiat, l'incertitude actuelle est "un poison pour la conjoncture", freinant la consommation et l'investissement, prévient-elle.

En règle générale, les droits de douane entraînent des pertes de prospérité à l'échelle mondiale, selon la banquière centrale: si la mondialisation a apporté des gains importants de richesse à l'Europe, "il est possible que nous devions désormais nous préparer à voir au moins une partie de ces gains s'inverser", déclare-t-elle au site de conseil financier.

Malgré ce contexte menaçant, la BCE est "sur la bonne voie" pour atteindre son objectif d'inflation de 2%, assure Mme Schnabel, ce qui devrait permettre à l'institut de continuer à baisser ses taux, la prochaine occasion étant donnée fin janvier.

Après les quatre baisses décidées depuis juin, pour ramener de 4% à 3% son principal taux directeur, la BCE se rapproche "du point où il faudra attentivement examiner jusqu'où nous pouvons aller", conclut la banquière centrale, adepte d'une politique monétaire rigoureuse.

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