Si Moscou ne conclut pas d'accord avec l'Ukraine "maintenant", Donald Trump a assuré mercredi qu'il n'aurait "pas d'autre choix que d'imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis".
"Il est temps de TROUVER UN ACCORD", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en assurant: "Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J'aime le peuple russe et j'ai toujours eu une très bonne relation avec le président Poutine."
"Si nous ne parvenons pas à un accord, rapidement, je n'aurai pas d'autre choix que d'augmenter les taxes, droits de douane et sanctions contre tout ce qui peut être vendu par la Russie aux Etats-Unis, ainsi que dans les différents pays qui s'y associeront", a insisté Donald Trump.
Les Etats-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l'an dernier, soit désormais moins de 0,1% des importations entrant dans le pays.
Parmi les produits importés aux Etats-Unis figurent en particulier des engrais et des métaux.
"Tout cela étant dit, je vais faire une énorme faveur à la Russie, dont l'économie s'effondre, et au président Poutine, une énorme FAVEUR. Réglons cela maintenant, et ARRETEZ cette guerre ridicule! CELA NE FERA QU'EMPIRER", a continué le républicain.
Pendant sa campagne, Donald Trump avait promis de mettre fin à la guerre en Ukraine "en 24 heures", sans jamais expliquer comment.
Depuis son investiture lundi, le républicain de 78 ans fait monter la pression sur son homologue russe.
Quelques heures après avoir prêté serment, il avait assuré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky "voulait passer un accord" et jugé qu'en s'y refusant, Vladimir Poutine était "en train de détruire la Russie".
Donald Trump a aussi affirmé à plusieurs reprises qu'il se préparait à rencontrer le président russe, mais sans donner de date.
L'armée russe a avancé récemment dans le nord-est de l'Ukraine, tandis que les forces ukrainiennes occupent une petite partie de la région russe de Koursk.
Les deux camps tentent de renforcer leurs positions en attendant d'en savoir plus sur les intentions réelles du président américain.
Les Etats-Unis sont le premier soutien militaire de l'Ukraine. Donald Trump avait critiqué cette aide pendant sa campagne, mais depuis son investiture il n'a pas signifié clairement s'il entendait la maintenir ou y mettre fin.
"Nous regardons ça, nous discutons avec (M.) Zelensky, et nous allons parler prochainement avec le président Poutine", a assuré M. Trump lundi.
La Russie fait déjà face à une série de sanctions, qui n'a cessé de s'élargir.
Le Fonds monétaire international ne prévoit ainsi que 1,4% de croissance pour la Russie en 2025, sans réelle révision par rapport à ses premières estimations en octobre, contre 3,8% l'année écoulée et 3,6% en 2023, soutenu par la montée en puissance des dépenses publiques liées à la guerre.
Avec AFP
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