Le coup d’envoi de la première édition du Festival du film italien au Liban a été donné, vendredi soir, au cinéma Metropolis à Mar Mikhael, où l’enthousiasme et la joie de renouer avec la magie du cinéma se lisaient sur chaque visage. Sur les écrans, était projetée la première régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du film Vermiglio, signé Maura Delpero, sélectionné pour les Oscars.
C’est un pari réussi pour l’ambassade d’Italie au Liban et son Institut culturel qui, main dans la main, avec le Metropolis Art Cinema, ont réussi à rassembler un parterre impressionnant de fans du cinéma italien, des curieux et surtout des amoureux d’art et de culture.
L’idée de ce festival italien de cinéma “a germé dans notre tête durant la guerre”, confie l’ambassadeur d’Italie au Liban, Fabrizio Marcelli à Ici Beyrouth. “Une fois le cessez-le-feu conclu, il a été lancé”, ajoute-t-il.
L’ambassadeur se dit d’ailleurs très heureux de voir un accueil aussi enthousiaste réservé au festival par ceux qui sont venus en si grand nombre à ce rendez-vous cinématographique. Il explique aussi que les films italiens que les Libanais regardaient avant la guerre sont devenus des classiques et qu’“il était temps de leur faire découvrir des films italiens contemporains avec des sujets nouveaux”. D’ailleurs, tous les films qui seront à l’affiche jusqu’au 2 février (date de clôture) “sont sortis l’année dernière”, poursuit-il.
À son tour, le directeur de l’Institut culturel italien, Angelo Gioè, explique que l’un des objectifs affichés consiste à “faire de ce festival un rendez-vous pérenne et aussi renforcer les liens entre les réalisateurs libanais et italiens en vue de donner lieu à des “collaborations cinématographiques réciproques”. M. Gioè s’est également dit “très satisfait” du partenariat très étroit avec Metropolis.
“Le cinéma, c’est la vie”
“Le cinéma italien, c’est là où tout est né”, confie Walid Abou Hamad. C’est d’ailleurs “la poésie qu’offre ce cinéma et sa symbolique” qu’il dit apprécier le plus. L’envie d’être au cinéma Metropolis et de revivre est aussi un leitmotiv pour ce médecin qui ajoute que “le cinéma c’est la vie! Le Liban renaît après tant de noirceur”.
Également fan de cinéma italien, la réalisatrice de documentaires et de films Soula Saad était aussi au rendez-vous. “Les films au programme de ce festival m’interpellent beaucoup”, ajoute-t-elle. Grâce à ce festival, on sent “un nouveau vent en poupe”, souligne la réalisatrice.
Même sentiment exprimé par Nada, qui estime que “c’est un vent d’espoir qui souffle et dont nous avions tous vraiment besoin”. Un avis largement partagé par de nombreuses personnes souriantes rencontrées, toutes unies par leur “amour du cinéma”.
À l’affiche jusqu’au 2 février
Au programme de ce festival, une sélection riche et variée, dont Nonostante de Valerio Mastandrea, Sulla terra leggeri de Sara Fgaier, Quell’estate con Irene de Carlo Sironi, Familia de Francesco Costabile, La vita accanto de Marco Tullio Giordana, Iddu de Fabio Grassadonia et Antonio Piazza, Confidenza de Daniele Luchetti, Un mondo a parte de Riccardo Milani et Gloria! de Margherita Vicario.
La clôture, le 2 février, sera marquée par un ciné-concert exceptionnel autour de È Piccerella, un chef-d’œuvre du cinéma muet italien réalisé en 1922 par Elvira Notari, première femme cinéaste italienne. Ce film sera accompagné d’une bande-son électronique originale, interprétée en direct par le compositeur Maurilio Cacciatore, lors d’une première mondiale.
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