Trump veut déplacer les Palestiniens vers l'Égypte et la Jordanie
Le président des États-Unis, Donald Trump, prend la parole lors d'un rassemblement de victoire MAGA au Capital One Arena à Washington, DC, le 19 janvier 2025, un jour avant sa cérémonie d'investiture. © Jim WATSON / AFP

Le président américain Donald Trump a réitéré lundi sa volonté de voir les Palestiniens de la bande de Gaza vivre "sans violence" et indiqué qu'il en parlerait "bientôt" avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Washington.

"J'aimerais qu'ils vivent dans une région où ils peuvent vivre sans perturbations, sans révolution et sans violence", a affirmé le président Trump à bord de l'avion Air Force One le ramenant de Floride.

"La bande de Gaza, c'est l'enfer depuis tant d'années (..) Je pense donc que les gens pourraient vivre dans des zones beaucoup plus sûres et peut-être beaucoup plus confortables", a-t-il dit.

Interrogé pour savoir s'il croyait toujours en la solution des deux États israélien et palestinien, il a répondu: "Je vais parler à (Benjamin Netanyahou) dans un avenir pas trop lointain. Il va venir ici".

Il n'a mentionné aucune date mais indiqué que ce serait "très bientôt".

Donald Trump a évoqué samedi l'idée d'un plan visant à "faire le ménage" dans la bande de Gaza, disant vouloir envoyer les Palestiniens de ce petit territoire palestinien vers l'Égypte et la Jordanie pour obtenir la paix, déclenchant une volée de dénonciations dans le monde arabe.

Le président Trump s'est entretenu ces derniers jours avec le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

"J'espère qu'ils en prendront. On les a beaucoup aidés et je suis sûr qu'il nous aidera", a poursuivi M. Trump à propos du chef de l'État égyptien.

"C'est un ami. Il vit dans une partie très difficile du monde pour être honnête. Mais je pense qu'il le fera et je pense que le roi de Jordanie le fera aussi", a-t-il dit.

La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre provoquée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Un cessez-le-feu doit durer six semaines et permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre quelque 1.900 prisonniers palestiniens.

Pendant cette première phase doivent être négociées les modalités de la deuxième, visant à la libération des derniers otages et la fin définitive de la guerre.

La dernière étape doit porter sur la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des derniers otages morts en captivité.

Le précédent gouvernement du président Joe Biden a élaboré une série de plans sur l'après-guerre à Gaza mais le président Trump n'en a pas fait mention jusqu'à présent, et laisse planer le doute sur son soutien à la création d'un État palestinien.

Avec AFP

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