Cinq pays arabes rejettent tout déplacement forcé de Palestiniens
Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty (au centre), préside une réunion avec les ministres de Jordanie, d'Arabie saoudite, du Qatar et des Émirats arabes unis, pour discuter de la proposition du président américain Donald Trump concernant l'accueil des Palestiniens déplacés de la bande de Gaza par l'Égypte et la Jordanie, au Caire, le 1er février 2025. ©Khaled Desouki / AFP

Les ministres des Affaires étrangères d'Égypte, de Jordanie, des Émirats arabes unis, d'Arabie saoudite et du Qatar ont rejeté, lors d'une réunion au Caire samedi, toute idée de déplacement forcé des Palestiniens.

Cette réunion a eu lieu après que le président américain Donald Trump a évoqué l'idée de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza vers la Jordanie et l'Égypte.

Les ministres arabes ont également exprimé leur volonté de travailler avec M. Trump pour parvenir à une solution à deux États concernant le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plusieurs décennies, selon une déclaration commune.

Ils ont rejeté toute "atteinte aux droits inaliénables" des Palestiniens, notamment par "la colonisation, l'expulsion, la démolition de maisons, l'annexion et le dépeuplement (...) par déplacement, transfert forcé ou déracinement de leurs terres".

L'Égypte et la Jordanie, deux alliés clés des États-Unis, ont déjà rejeté l'idée lancée par M. Trump de "nettoyer" la bande de Gaza, où une trêve est entrée en vigueur le 19 janvier après 15 mois de guerre entre le Hamas et Israël.

Mercredi, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré que "le déplacement du peuple palestinien de sa terre est une injustice à laquelle nous ne pouvons pas prendre part".

Samedi, les cinq ministres ont affirmé qu'ils "se réjouissaient de travailler avec l'administration Trump pour parvenir à une paix juste et globale au Moyen-Orient, conformément à la solution à deux États", qui prévoit la coexistence d'un État palestinien aux côtés d'un État israélien.

Le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, et Hussein al-Sheikh, secrétaire général du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), ont également participé à la réunion.

Deux jours après qu'Israël a rompu tous ses liens avec l'UNRWA, l'agence d'aide de l'ONU pour les Palestiniens, les cinq ministres ont souligné son "rôle central, indispensable et irremplaçable" et rejeté "catégoriquement toute tentative de limiter son rôle".

Avec AFP

 

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