Raï appelle à se référer au discours d’investiture du président Joseph Aoun
“Comment pouvons-nous faire face à nos besoins nationaux tout en nous enfermant dans la quête étroite et abjecte de parts de pouvoir qui n’ont aucun lien avec le Pacte et la Constitution, mais qui en sont plutôt l’antithèse?” a fustigé le patriarche maronite Béchara Raï dimanche. ©Al-Markazia

Le patriarche maronite, Béchara Raï, a appelé ceux qui entravent la formation du gouvernement à “se référer aux termes du discours d’investiture” du président de la République, Joseph Aoun.

“Il s’agit d’une crise de gouvernance et de gouvernants, d’une absence ou d’une mauvaise application des lois, ainsi que d’une mauvaise interprétation et formulation des règles”, a-t-il rappelé dans son homélie dominicale, citant le président Aoun.

“Nous sommes confrontés à une crise de gouvernance qui nécessite un changement des pratiques politiques, notamment dans notre vision de la sécurité et des frontières, dans nos politiques économiques, dans la planification pour la gestion des enjeux sociaux, dans notre conception de la démocratie, dans la gestion du pouvoir par la majorité et la garantie des droits des minorités, dans l’image du Liban à l’étranger et ses relations avec sa diaspora, dans la philosophie de la responsabilité et du contrôle, dans la centralisation de l’État et le développement déséquilibré, ainsi que dans la lutte contre le chômage et la pauvreté", a-t-il poursuivi, citant le discours d’investiture.

Dans ce cadre, le prélat a fustigé “l’égoïsme et les intérêts particuliers entravant la coexistence harmonieuse qui caractérise le système politique au Liban”, ainsi que les violations “successives” de la Constitution, conduisant au “chaos dans la gouvernance et l’administration de l’État”.

“Comment pouvons-nous faire face à nos besoins nationaux tout en nous enfermant dans la quête étroite et abjecte de parts de pouvoir qui n’ont aucun lien avec le Pacte et la Constitution, mais qui en sont plutôt l’antithèse?” a-t-il lancé.

“Cette coexistence est organisée par la Constitution et le Pacte national, renouvelé dans le document d’entente nationale issu de l’accord de Taëf en 1989, soit il y a trente-six ans”, a-t-il ajouté. Selon Mgr Raï, la vie politique au Liban a “vacillé” et “décliné” parce que l’accord de Taëf “n’a pas été appliqué dans son intégralité, tant dans son texte que dans son esprit, et cela perdure encore aujourd’hui”.

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