Après plusieurs tirs de missiles balistiques de la Corée du Nord, la vice-présidente américaine Kamala Harris s'est rendue en Corée du Sud. Affirmant le soutien "inébranlable" des États-Unis pour la défense de la Corée du Sud, elle a visité la frontière entre les deux pays.
La vice-présidente américaine Kamala Harris a visité jeudi la frontière sud-coréenne, lourdement fortifiée, avec le Nord, lors d'un voyage visant à renforcer l'alliance de sécurité avec Séoul.
L'armée sud-coréenne a fait état de "deux tirs de missiles balistiques de courte portée tirés depuis le secteur de Sunchon, dans la province de Pyongan du Sud", peu après le départ de la responsable américaine.
La Corée du Nord a procédé à deux tirs de missiles balistiques dans les jours qui ont précédé sa venue, poursuivant une série record de tests d'armes depuis le début de l'année.
Kamala Harris arrive en Corée du Sud au lendemain de tirs de missiles du Nord (AFP)
Dans un poste d'observation situé au sommet d'une colline escarpée surplombant la Corée du Nord, Mme Harris a observé la frontière à l'aide de jumelles, tandis que des soldats américains et sud-coréens lui indiquaient les caractéristiques de la région, notamment ses défenses.
L'engagement des États-Unis pour la défense de la Corée du Sud est "inébranlable", a-t-elle déclaré, assurant que Washington et Séoul étaient "alignés" dans leur réponse à la menace croissante que représentent les programmes d'armement du Nord.
S'ils souhaitent tous deux "une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", a-t-elle poursuivi, les deux pays alliés sont, en attendant, "prêts à faire face à toute éventualité".
La vice-présidente a également visité le village de la trêve de Panmunjom, où Donald Trump, alors président des États-Unis, avait rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en 2019, et s'est entretenue avec des soldats américains au Camp Bonifas, un poste militaire des Nations unies.
Sa visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées pourrait servir de prétexte à une nouvelle escalade verbale de la part de Pyongyang.
S'exprimant à bord d'un destroyer américain dans une base navale avant son départ du Japon, Mme Harris a accusé le régime de M. Kim de menacer la stabilité régionale par de nouveaux tirs de missiles, et a dénoncé son "programme d'armement illicite".
La vice-présidente américaine s'était préalablement rendue au Japon pour assister aux funérailles nationales de l'ancien Premier ministre assassiné, Shinzo Abe.
Kamala Harris a observé la frontière avec la Corée du Nord dans un poste d'observation situé au sommet d'une colline (AFP)
À Séoul, elle a rencontré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai, pour des entretiens dominés par les questions de sécurité, les responsables sud-coréens et américains avertissant depuis des mois que Pyongyang se prépare à effectuer un nouvel essai nucléaire.
Mercredi, le Service national du renseignement (NIS) sud-coréen a estimé que ce test pourrait avoir lieu en octobre.
Selon le NIS, Kim Jong-un choisira probablement la période comprise entre le prochain congrès du Parti communiste chinois, le 16 octobre, et les élections de mi-mandat aux États-Unis, le 7 novembre.
Durant la rencontre, Séoul a également fait part de ses préoccupations quant à une nouvelle loi signée par le président américain Joe Biden, qui supprime les subventions pour les voitures électriques construites en dehors des États-Unis, ce qui affecte les constructeurs sud-coréens comme Hyundai et Kia.
Mme Harris, première femme vice-présidente des États-Unis, a également rencontré ce que la Maison-Blanche a appelé des "dirigeantes innovatrices" de Corée du Sud afin d'aborder des questions liées à l'égalité des sexes, sujet qu'elle dit avoir abordé avec M. Yoon.
M. Yoon, qui s'est engagé à abolir le ministère de l'Égalité des sexes, a été critiqué dans son pays pour le manque de femmes dans son gouvernement.
La Corée du Nord, qui fait l'objet de multiples sanctions de l'ONU pour ses programmes d'armement, cherche généralement à maximiser l'impact géopolitique de ses essais en choisissant le moment qui lui semble le plus opportun.
Le pays communiste a testé des armes nucléaires à six reprises depuis 2006. Son dernier essai, le plus puissant, réalisé en 2017 - qui, selon Pyongyang, était une bombe à hydrogène - avait une puissance estimée à 250 kilotonnes.
Sous le président Yoon, Séoul et Washington ont intensifié leurs exercices militaires conjoints, dont ils insistent sur le caractère purement défensif. De son côté, la Corée du Nord les dénonce systématiquement comme une répétition d'invasion.
La Corée du Nord vue de la Corée du Sud (AFP)
Les deux alliés organisent cette semaine un exercice naval conjoint de grande envergure considéré comme une démonstration de force face aux provocations croissantes du Nord.
Cheong Seong-chang, directeur du centre des études nord-coréennes à l'Institut Sejong, a déclaré à l'AFP s'attendre que M. Yoon et Mme Harris discutent du plan de réponse à un nouvel essai nucléaire de Pyongyang. Le voyage de Mme Harris représente "une occasion de renforcer les relations de coopération et d'amitié de haut niveau entre la Corée du Sud et les États-Unis", a-t-il noté.
Séoul a annoncé jeudi l'organisation d'exercices trilatéraux anti-sous-marins avec Tokyo et Washington, les premières manœuvres de ce type depuis 2017, après que des officiels ont indiqué ce week-end avoir détecté des signes que Pyongyang pourrait préparer un tir d'essai de missile balistique lancé depuis un sous-marin.
Avec AFP
La vice-présidente américaine Kamala Harris a visité jeudi la frontière sud-coréenne, lourdement fortifiée, avec le Nord, lors d'un voyage visant à renforcer l'alliance de sécurité avec Séoul.
L'armée sud-coréenne a fait état de "deux tirs de missiles balistiques de courte portée tirés depuis le secteur de Sunchon, dans la province de Pyongan du Sud", peu après le départ de la responsable américaine.
La Corée du Nord a procédé à deux tirs de missiles balistiques dans les jours qui ont précédé sa venue, poursuivant une série record de tests d'armes depuis le début de l'année.
Kamala Harris arrive en Corée du Sud au lendemain de tirs de missiles du Nord (AFP)
Dans un poste d'observation situé au sommet d'une colline escarpée surplombant la Corée du Nord, Mme Harris a observé la frontière à l'aide de jumelles, tandis que des soldats américains et sud-coréens lui indiquaient les caractéristiques de la région, notamment ses défenses.
L'engagement des États-Unis pour la défense de la Corée du Sud est "inébranlable", a-t-elle déclaré, assurant que Washington et Séoul étaient "alignés" dans leur réponse à la menace croissante que représentent les programmes d'armement du Nord.
S'ils souhaitent tous deux "une dénucléarisation complète de la péninsule coréenne", a-t-elle poursuivi, les deux pays alliés sont, en attendant, "prêts à faire face à toute éventualité".
La vice-présidente a également visité le village de la trêve de Panmunjom, où Donald Trump, alors président des États-Unis, avait rencontré le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un en 2019, et s'est entretenue avec des soldats américains au Camp Bonifas, un poste militaire des Nations unies.
Sa visite de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées pourrait servir de prétexte à une nouvelle escalade verbale de la part de Pyongyang.
S'exprimant à bord d'un destroyer américain dans une base navale avant son départ du Japon, Mme Harris a accusé le régime de M. Kim de menacer la stabilité régionale par de nouveaux tirs de missiles, et a dénoncé son "programme d'armement illicite".
La vice-présidente américaine s'était préalablement rendue au Japon pour assister aux funérailles nationales de l'ancien Premier ministre assassiné, Shinzo Abe.
Kamala Harris a observé la frontière avec la Corée du Nord dans un poste d'observation situé au sommet d'une colline (AFP)
À Séoul, elle a rencontré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai, pour des entretiens dominés par les questions de sécurité, les responsables sud-coréens et américains avertissant depuis des mois que Pyongyang se prépare à effectuer un nouvel essai nucléaire.
Mercredi, le Service national du renseignement (NIS) sud-coréen a estimé que ce test pourrait avoir lieu en octobre.
Selon le NIS, Kim Jong-un choisira probablement la période comprise entre le prochain congrès du Parti communiste chinois, le 16 octobre, et les élections de mi-mandat aux États-Unis, le 7 novembre.
Durant la rencontre, Séoul a également fait part de ses préoccupations quant à une nouvelle loi signée par le président américain Joe Biden, qui supprime les subventions pour les voitures électriques construites en dehors des États-Unis, ce qui affecte les constructeurs sud-coréens comme Hyundai et Kia.
Mme Harris, première femme vice-présidente des États-Unis, a également rencontré ce que la Maison-Blanche a appelé des "dirigeantes innovatrices" de Corée du Sud afin d'aborder des questions liées à l'égalité des sexes, sujet qu'elle dit avoir abordé avec M. Yoon.
M. Yoon, qui s'est engagé à abolir le ministère de l'Égalité des sexes, a été critiqué dans son pays pour le manque de femmes dans son gouvernement.
Impact géopolitique
La Corée du Nord, qui fait l'objet de multiples sanctions de l'ONU pour ses programmes d'armement, cherche généralement à maximiser l'impact géopolitique de ses essais en choisissant le moment qui lui semble le plus opportun.
Le pays communiste a testé des armes nucléaires à six reprises depuis 2006. Son dernier essai, le plus puissant, réalisé en 2017 - qui, selon Pyongyang, était une bombe à hydrogène - avait une puissance estimée à 250 kilotonnes.
Sous le président Yoon, Séoul et Washington ont intensifié leurs exercices militaires conjoints, dont ils insistent sur le caractère purement défensif. De son côté, la Corée du Nord les dénonce systématiquement comme une répétition d'invasion.
La Corée du Nord vue de la Corée du Sud (AFP)
Les deux alliés organisent cette semaine un exercice naval conjoint de grande envergure considéré comme une démonstration de force face aux provocations croissantes du Nord.
Cheong Seong-chang, directeur du centre des études nord-coréennes à l'Institut Sejong, a déclaré à l'AFP s'attendre que M. Yoon et Mme Harris discutent du plan de réponse à un nouvel essai nucléaire de Pyongyang. Le voyage de Mme Harris représente "une occasion de renforcer les relations de coopération et d'amitié de haut niveau entre la Corée du Sud et les États-Unis", a-t-il noté.
Séoul a annoncé jeudi l'organisation d'exercices trilatéraux anti-sous-marins avec Tokyo et Washington, les premières manœuvres de ce type depuis 2017, après que des officiels ont indiqué ce week-end avoir détecté des signes que Pyongyang pourrait préparer un tir d'essai de missile balistique lancé depuis un sous-marin.
Avec AFP
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