Depuis la place des Martyrs où il a été acclamé par ses partisans, l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, a annoncé le retour du Courant du Futur dans la vie politique libanaise. “Le public de Rafic Hariri demeurera et sa voix résonnera dans le cadre de toutes les échéances nationales et étapes à venir. Tout arrive en son temps”, a-t-il martelé, à plusieurs reprises, faisant ainsi allusion aux prochaines élections législatives qui devraient se tenir en mai 2026.
Après avoir salué la foule qui a déferlé dans la capitale libanaise à l’occasion de la commémoration de l’assassinat de Rafic Hariri, Saad Hariri a souligné : “Il est de notre responsabilité collective de restaurer l’unité du Liban et nous disposons aujourd’hui d’une occasion en or pour ce faire”. Il s’est, dans ce contexte, félicité de l’élection d’un nouveau président de la République et de la formation d’un nouveau gouvernement qui constitue un “nouvel espoir pour le pays” et pour lequel il a réitéré son soutien.
A cela, il a ajouté : “Notre projet consiste en l’application de l’accord de Taëf et en la reconstruction de l’État et de ses institutions”. Cela passe, selon lui, par “la remise des armes qui ne relèvent pas de l’armée libanaise à l’institution militaire officielle et en l’indépendance du pouvoir judiciaire”. Se prononçant sur la situation sécuritaire dans le pays, il s’est dit “aux côtés de l’État et de l’armée qui déploient leurs efforts pour appliquer l’accord de cessez-le-feu et aboutir au retrait complet des forces israéliennes du Liban-Sud”.
S’adressant aux habitants de la région frontalière, M. Hariri les a qualifiés de “relais pour les relations avec les pays arabes et de partenaires essentiels pour la reconstruction du pays”. Rendant hommage aux martyrs du Liban, il a déclaré : “Je m'incline devant tous les martyrs du Sud, de la Bekaa et de la banlieue sud de Beyrouth et devant tant de solidarité”. “Le Liban est un”, a-t-il lancé dans un appel à l’unité, à la fraternité et à la cohésion nationale.
Faisant référence à sa propre démission, un geste de responsabilité vis-à-vis des épreuves traversées par le pays, M. Hariri a indiqué : “Nous n’avons jamais nié que nous avons une part de responsabilité dans les événements qui ont façonné le Liban”. “Au cours de ces vingt dernières années, notre pays a traversé de nombreuses crises qui ont lourdement impacté les Libanais, une situation pour laquelle nous portions une part de responsabilité, fait que nous n’avons jamais nié”, a-t-il poursuivi.
Il a, par ailleurs, rappelé l’histoire de la lutte pour la liberté du Liban. “Il y a 20 ans, vous avez chassé le régime d’Assad du Liban. Aujourd’hui, c’est le peuple syrien héroïque qui s’est soulevé et a expulsé Bachar al-Assad de Syrie”. Il a, de fait, salué le courage des Syriens qui ont emprunté le chemin du changement et de la résistance face à la répression. “Cette occasion nous permet de réaffirmer notre soutien à la volonté du peuple syrien, à la stabilité de la Syrie, à sa reconstruction, ainsi qu’à notre souhait de développer des relations bilatérales fondées sur le respect total de la souveraineté et de l’indépendance de chaque État”, a-t-il souligné.
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